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Misogynie (1): les temps reculés.

La Torah, la genèse et Adam et EveIl pourra paraître étrange à certains de voir figurer la misogynie dans une rubrique consacrée au racisme. Pourtant, qu'est-ce que l'aversion pour les femmes sinon une discrimination sexuelle basée sur des critères subjectifs, au même titre que d'autres différenciations arbitraires?

De nos jours, le phénomène est peut-être moins marqué en raison des divers mouvements féministes, de l'évolution sociale en général, mais chacun conviendra qu'il subsiste malgré tout de manière assez tenace dans la vie de tous les jours. De grosses injustices apparaissent encore quotidiennement au nom de la différence de sexe, que ce soit en matière de droits, de devoirs, de responsabilités, de salaires, etc. de sorte qu'il nous a paru non seulement intéressant mais aussi utile d'aborder le sujet. C'est d'autant plus vrai que le réseau Belgasites, dans d'autres pages d'autres sites, aborde des sujets dans lesquels la misogynie intervient manifestement (cf. chapitre consacré aux sorcières dans le site du G.E.S.O.).

Or donc, qu'est-ce qui peut justifier l'existence de ce racisme? (Ici, le terme de "racisme" est évidemment inadéquat, nous le remplacerons donc par "différenciation abusive").

Pour répondre à cette question, il est nécessaire et inévitable de remonter largement dans le cours des siècles pour en arriver même aux premiers temps avant de remonter jusqu'à nous. Nous distinguerons donc trois parties à la présente étude, à savoir: les temps reculés, la période moyenâgeuse et la période contemporaine. Cette étude ne se veut aucunement exhaustive, mais nous allons tenter de dégager les points principaux.

Adam et Eve, représentation sur vitraux d'artA vrai dire, tout commence mal dès le début pour le Femme qui, dès la genèse, se voit attribuer le mauvais rôle. Adam et Eve sont chassés du paradis terrestre après l'affaire du "fruit défendu" de "l'arbre de la connaissance", via la tentation exercée par le serpent, entendez le Prince des ténèbres et principal adversaire de Dieu lui-même. Nous passerons sur la symbolique qui se dégage de ses images bibliques pour signaler toutefois au passage que ladite Eve est supposée, toujours d'après la Bible, provenir de l'une des côtes du premier homme. De cette symbolique, on peut déjà conclure que, de façon imagée, la femme a dès le début été considérée comme inférieure à l'homme (pour ne provenir, en second lieu, que d'une partie minime de celui-ci) et responsable de toutes les calamités du monde à cause du "péché originel", dont tous les descendants du couple initial seront porteurs, qu'ils le veuillent ou non. Lourde hérédité!

Certes, pour les chrétiens, une religion monothéiste dont l'importance démographique n'est plus à démontrer, ce péché originel est contrecarré sur les fonds baptismaux, à l'aide de l'eau bénite que verse le prêtre lors du sacrement du baptême. Mais cette cérémonie met elle-même en scène une autre image, celle de l'eau purificatrice qui permet de "laver" l'affront fait à Dieu. Ce n'est pas là l'unique but du baptême, lequel consiste aussi à permettre à l'enfant de renoncer à Satan et à ses œuvres, mais dans le cas qui nous concerne il ressort une idée logique qui veut que si on doit laver un péché, cela signifie bien que les personnes en question sont, d'une certaine manière, "sales" ou "salies" par leur ascendance, féminine en l'occurrence. De plus, sans ce baptême, le sujet semble prédestiné à œuvrer pour le Malin, c'est-à-dire la mal (le diable et par extension, toutes ses réalisations). On a donc facilement pu faire un parallèle du genre: "si on laisse faire les femmes, tout ira mal!"

L'homme chasseur et virilAvançons de quelques milliers d'années pour en venir aux temps préhistoriques. N'y voyez pas de dinosaures (que certains n'hésitent pas à comparer avec leurs belles-mères en faisant de la sorte un autre bel exemple de la différenciation abusive dont nous faisons état ici) puisque ces sauriens terribles n'ont jamais vécu en même temps que l'homme, lequel connut tout au plus des animaux tels que le mammouth, quand même impressionnant. Mais en tous cas, à l'époque, l'homme est un véritable macho qui se veut tel parce que l'homme d'alors est encore plus près de la bête que de l'être évolué (remarquons au passage qu'il n'y a pas toujours de connotation péjorative au fait de ressembler aux bêtes, lesquelles auraient parfois et même souvent pas mal de sagesse à inculquer à l'Humanité, ni à se vanter exagérément d'être évolué quand on voit ce que cela représente!). Macho? Oui, dans une certaine mesure et un peu par la force des choses (c'est le cas de le dire). De nature forcément plus robuste que la femme, l'homme est prédestiné à l'époque, à la chasse, la défense et la protection de sa famille et de son territoire, ainsi qu'à la reproduction. Bien qu'il s'agisse d'éléments primordiaux puisqu'il assure ainsi non seulement la survie de l'espèce, la sécurité ainsi que la subsistance, tout ceci ne repose en fait que sur le physique du masculin alors que la femme est reléguée aux tâches subalternes. Avec une certaine philosophie, on pouvait dire que les choses étaient bien ainsi puisque les différences physiques étaient exploitées au mieux. Par contre, la place sociale de la femme à cette époque se situait bien bas, il n'y était même pas question d'exclusivité maritale ou conjugale puisque l'homme se devait de féconder un maximum de conquêtes dans le but de la prolongation de l'espèce.
Au point de vue psychologique, il s'agit là d'un trait de caractère qui a allègrement franchit les siècles et les millénaires pour arriver jusqu'à nous chez certains représentants de la gent masculine (lesquels n'en sont bien entendu pas conscients) et qui est de nature non pas à excuser mais à justifier l'infidélité. C'est qu'il s'agit bel et bien d'un instinct (et même d'un instinct très puissant puisque lié à l'instinct de conservation et ce qui en découle).

le légionnaire romainPendant longtemps, très longtemps, ces différences physiques contribuent à perpétuer la dominance mâle. C'est que, en effet, même si l'on remarque une certaine évolution, un certain raffinement dans la manière de vivre, il est toujours question de guerres, de combats, de luttes, si ce n'est pas en combat singulier il s'agit de luttes tribales ou de véritables batailles rangées. la loi du plus fort règne toujours en maître et, dans ce domaine, l'homme demeure incontournable. Même plus tard encore, alors que les premières jetées de la culture surviendront, l'homme restera le seul à se distinguer. Connaissez-vous beaucoup de savants, de philosophes, de chefs d'état de l'antiquité qui ne soient pas du sexe masculin? Archimède, Thalès, Aristote, Sophocle, et bien d'autres étaient des hommes. On aboutit à un autre volet des choses puisque l'homme s'attribue à présent une autre exclusivité: l'exclusivité intellectuelle! Il n'est pas seulement le plus fort, il est aussi le plus intelligent! Dans ces conditions, que reste t'il à la femme? En effet, la différenciation physique et (déjà) sociale faisait en sorte que guerriers et soldats ne pouvaient se faire commander que par des individus du même sexe. Par le fait même, de légionnaires en centurions et de généraux en césars, le pouvoir appartenait aux hommes.
Nous ne doutons toutefois pas que, même alors, les femmes pouvaient parfois influencer certaines décisions des hautes sphères grâce à certaines de leurs prérogatives particulières, mais en fait cela changeait très peu de choses puisque c'était toujours l'homme qui, en fin de compte, décidait. Par contre, loin de champs de bataille et protégés par l'acquis de la différenciation déjà établie, ou pour d'autres raisons encore, certains eurent l'occasion et le temps de s'adonner fructueusement à la recherche, avec les résultats qu'on connaît. Et les choses se prolongèrent en l'état pour quelques siècles encore.
Il faut aussi ajouter que, à force de siècles par-ci et de millénaires par là, la différenciation sexuelle avait déjà largement eu le temps de constituer un fait établi dont il n'était même pas question de remettre en cause pour être démontré à chaque instant: l'homme était bien le supérieur de la femme!

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