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Antisémitisme

Expliquer les tenants et les aboutissants de l'antisémitisme n'est pas chose aisée. Il semble a priori inconcevable, pour une personne fondamentalement antiraciste, que des millions de personnes aient pu trouver la mort à cause de leurs opinions religieuses. C'est pourtant la triste vérité. A une époque qui parle de plus en plus de tolérance, d'œcuménisme, alors que les progrès scientifiques semblent faire reculer chaque jour l'influence religieuse par la négaton de certaines manifestations miraculeuses ou apparentées, le seul fanatisme, bien que déjà extrêmement meurtrier ne peut tout expliquer et on est bien obligé d'évoquer le rôle de la politique ainsi que le contexte historique de certaines périodes de l'humanité.
Dans le domaine du "racisme religieux", on ne peut évidemment passer l'antisémitisme sous silence. Voyons ce qu'il en est.

L’antisémitisme représente une attitude d’hostilité à l’égard des sémites, c’est-à-dire des Juifs et des Arabes. Mais très rapidement, le mot antisémitisme va désigner le racisme particulier à l’égard des Juifs qui s’est développé dès l’Antiquité.

Ainsi défini, l’antisémitisme est beaucoup plus ancien que le terme qui le désigne et qui apparaît en 1873 sous la plume d’un journaliste allemand. Le peuple juif se constitue en Palestine au moins 1 800 ans avant l’ère chrétienne, et affirme qu’il a été élu, c’est-à-dire choisi par Dieu. Or tous les peuples qui l’entourent sont polythéistes, c’est-à-dire qu’ils croient en plusieurs dieux ; c’est là une première cause d’opposition : on peut parler à ce sujet d’antijudaïsme, mais non d’antisémitisme. Installés en Palestine, les Juifs vont être envahis par les Grecs (300 av. J.-C.) :ils acceptent de vivre avec leurs oppresseurs, et apprennent d’eux le commerce. Mais quand les Grecs prétendent leur faire abandonner le monothéisme pour le polythéisme, les Juifs se révoltent. En même temps, ils sont devenus de dangereux concurrents pour les Grecs : comme eux, ils fondent des comptoirs en Espagne et en Gaule ; ils vont même jusqu’aux Indes et en Chine. Furieux, certains commerçants peu scrupuleux répandent les pires calomnies sur les coutumes religieuses et sur les moeurs juives. C’est de l’antisémitisme.

Ainsi tout au long de l’histoire, les traits permanents de l’antisémitisme ne sont pas tous de nature religieuse. Certes le préjugé religieux constitue l’assise psychologique qui a facilité l’installation de la mentalité antisémite. Mais il n’est pas la seule racine de l’antisémitisme moderne. Pour saisir les causes profondes de l’antisémitisme moderne il faut le relier à la transformation économique et sociale consécutive à l’industrialisation au XIXe siècle.

L’artisanat corporatif ayant exclu les Juifs, qui par ailleurs n’ont pas le droit de posséder la terre, ceux-ci se sont spécialisés dans le commerce de l’argent, se trouvant ainsi les mieux placés pour introduire et encadrer l’économie industrielle. Ils vont ainsi occuper de nombreux postes importants dans les milieux financiers, industriels, mais également dans les professions libérales. Dans ces conditions, l’antisémitisme moderne s’est rapidement étendu à toutes les couches de la population : la bourgeoisie voyait en eux des concurrents dangereux, la classe ouvrière durement exploitée tournait contre les patrons juifs une partie de sa force revendicatrice, les paysans étaient depuis longtemps dressés contre le prêteur juif, les artisans subissaient la concurrence mortelle de l’économie manufacturière. Ainsi l’antisémite redoute le Juif par rapport à la réussite de ce dernier, et éprouve un sentiment d’infériorité à son égard. S’il reconnaît de mauvaise grâce la supériorité intellectuelle des Juifs, il leur attribue une infériorité morale qui explique ses succès : pour lui les Juifs sont des intrigants, des arrivistes, qui envahissent les centres nerveux de la société. Le non Juif finit par se voir comme un être vulnérable parce que dépourvu de malice, victime d’une sournoise invasion.

Cet antisémitisme va très vite changer de nature, opérant un amalgame entre « race » et « religion ». Mais il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que ce sentiment raciste se développe à grande échelle sous la conjugaison de facteurs économiques : en Europe, on accuse les Juifs, entre autres, de concentrer capitaux et richesses au détriment des travailleurs, et d’avoir des visées hégémoniques sur l’économie mondiale. Ces arguments, repris par Hitler dans Mein Kampf, sont « enrichis » dans les années 1930 dans un contexte de montée des nationalismes, par des assises « raciales » à prétention scientifique : les Juifs constituent une « sous-race » qui menace la race aryenne, supérieure. L’antisémitisme rappelle aux naïfs qu’ils ont le droit pour eux, et aussi la force : le droit parce que les Juifs sont des étrangers dans le corps national, la force parce que les non-Juifs sont de beaucoup les plus nombreux.

L’antisémitisme, on le voit, fait appel aux plus bas instincts qui portent à détester celui qui ne vous ressemble pas complètement, celui qui se distingue par une quelconque différence. Les formes de brimades ou de rejets existent également à l’encontre des minorités vulnérables (Tziganes ou individus « atypiques » présentant des handicaps ou des malformations, ou malades - actuellement séropositifs ou atteints du sida -).

Mais, mis à part l'antiracisme dans son concept général, que vient faire l'antisémitisme dans les pages de New Belgaria, nous direz-vous? Il se fait que, lors de la seconde guerre mondiale, la position de la Bulgarie n'a pas toujours été très claire aux yeux des Occidentaux qui en ont hâtivement fait des alliés des Allemands. Vous pourrez lire, dans nos pages traitant de l'histoire tourmentée de la Bulgarie et notamment à la page "La Bulgarie indépendante", quel fut son comportement vis-à-vis des Juifs et, bien que nous concevons que certaines ramifications soient difficiles à assimiler pour les Occidentaux, nous estimons qu'il y a, à tout le moins, matière à relativiser.

Nous étudions, dans un autre document, l'antisémitisme lors de la deuxième guerre mondiale sous l'influence de Hitler.


New Belgaria s'est de tout temps élevée contre le racisme en général. Le phénomène du racisme peut se retrouver de manière "pratique" dans nos pages concernant les préjugés défavorables à l'égard de la Bulgarie, des autres pays des Balkans et des pays de l'Est en général. (Voir "préjugés")

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