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Antisémitisme (2)

Hitler a accordé une importance fondamentale à la notion de communauté raciale reposant sur la pureté du sang aryen et sur l’élimination de ses éléments prétendument «corrupteurs», principalement le peuple juif. L’antisémitisme diffus en Allemagne a trouvé dans la défaite de 1918 (le coup de poignard dans le dos) et dans le traité de Versailles (le diktat) un aliment de choix. Jeune étudiant, Hitler était imprégné d’une littérature antisémite abondante dans l’Allemagne d’avant 1914, et (ancien combattant de 14-18 blessé et aigri) il participe naturellement à l’hystérie anti-juive de l’après-guerre. En 1925, dans Mein Kampf ouvrage de référence du national-socialisme (le nazisme), il définit sa conception du monde. L’idéologie nazie est fondée sur l’idée de race et donne comme première mission à l’État le devoir de « racisme » ou protection de la race : il s’agit de la race aryenne déclarée supérieure à toutes les autres, devant dominer et civiliser le reste du monde. Il faut la protéger contre les métissages et apports impurs. Or la « race juive » est le symbole de cette impureté, elle qui est la cause des difficultés de l’Allemagne des années 20, de la République de Weimar, avec sa misère, son chômage, son inflation galopante et l’humiliation de la défaite. Dès qu’Hitler est au pouvoir (1933) l’Allemagne pratique à l’égard des Juifs une politique en deux temps :

1. Persécution et exclusion d’abord (1933-1941) :

exclusion des Juifs des fonctions publiques, de l’armée, du barreau, de la vie artistique et littéraire, des caisses de sécurité sociale,
terreur (internement dans des camps) et contrainte poussant les Juifs à l’émigration, possibilité que ne peuvent ou ne veulent pas utiliser tous les Juifs, incapables il est vrai d’imaginer l’inimaginable qui devait suivre ;
lois de Nuremberg (15.09.35) interdisant « les mariages entre Juifs et sujets de sang allemand », ou « le rapport extra-marital entre Juifs et sujets de sang allemand », etc.
Pogrom de la Nuit de Cristal (par allusion aux vitres et vitrines brisées) du 9 au 10 novembre 1938, qui se solda par 91 morts et quelque 30 000 arrestations - incarcérations.
2. Extermination ensuite (a/c 1941) : le problème juif est aggravé par les annexions (Autriche, Bohème, Pologne en grande partie) qui ajoutent à l’Allemagne hitlérienne plus de Juifs qu’elle n’en avait écarté ou éliminé dans les années 30 !
D’où le passage à la phase d’extermination systématique : la « solution finale », et son effrayant bilan.

Le (triste - effroyable) bilan

La géographie du massacre qui s’est étendu à toute l’Europe, la durée de celui-ci, la masse importante des victimes, la politique officielle du secret, tous ces éléments ont contribué à rendre difficile un chiffrage précis. Mais comme l’affirme l’historien François Bédarida, « le débat est clos sur les faits » et les derniers travaux scientifiques s’accordent sur un chiffre compris entre 5,1 et 5,5 millions.

Il existe deux méthodes à la disposition des historiens pour établir ce bilan chiffré, mais toutes deux s’appuient sur l’étude des archives. La méthode de l’addition consiste à ajouter les chiffres des déportations, des massacres (dont les Einsatzgruppen tenaient une comptabilité très précise) et des gazages. Les historiens ont à ce sujet un document incontestable établi par le statisticien SS Richard Korherr en mars 1943. La méthode de la soustraction retranche le nombre des survivants de celui de la population juive de l’avant guerre (onze millions de Juifs étaient recensés en Europe). Sur le territoire soviétique les incertitudes sont encore assez grandes. Mais l’ouverture des archives de l’ex-URSS devrait apporter les précisions qui manquent encore. Par l’une ou par l’autre des deux méthodes, la précision absolue ne sera jamais atteinte compte tenu de la géographie du massacre à travers toute l’Europe, de la durée de celui-ci, du langage officiel nazi qui utilisait des noms de code pour désigner les opérations d’extermination et de la masse des victimes. Le premier chiffrage date de 1946 et le tribunal militaire international de Nuremberg adopte le chiffre de cinq millions sept cent mille. Depuis les années cinquante jusqu’à nos jours les historiens ont poursuivi leur travail de recherche. Toutes leurs conclusions convergent vers un chiffre qui oscille entre cinq millions cent mille et cinq millions cinq cent mille. C’est d’ailleurs ce dernier chiffre qui a été retenu à l’issue des travaux les plus récents (1992) effectués par une équipe de chercheurs allemands.

Il n'est point besoin de s'attarder sur le caractère largement éloquent de ces chiffres, témoins de l'un des plus terribles actes de barbarie et de racisme de toute l'histoire de l'humanité (terme décidément parfois très contestable!). Il faut cependant signaler que des "courants idéologiques", si on peut accepter cette appellation, ont vu le jour et qui nient l'existence de cette holocauste! Dire que tout cela n'a jamais existé, ne serait-ce déjà que le minimiser, constitue à nos yeux un ultime outrage scandaleux à l'égard de l'ensemble de tous ces morts qui, pour la plupart, n'avaient commis que le seul "crime" (?) de naître Juifs! Il s'agit du négationnisme dont nous parlerons dans la page qui y est consacrée.


New Belgaria s'est de tout temps élevée contre le racisme en général. Le phénomène du racisme peut se retrouver de manière "pratique" dans nos pages concernant les préjugés défavorables à l'égard de la Bulgarie, des autres pays des Balkans et des pays de l'Est en général. (Voir "préjugés")

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