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2. - LES DEBUTS

CLiquez sur ce timbre pour l'afficher en taille réelleIl est bientôt évident que les Slaves ne se contenteront pas d'une ou deux incursions. Leurs expéditions dans la Péninsule deviennent si fréquentes qu'elles finissent par se transformer en une présence incessante. Ils écrasent toutes les lignes défensives de l'Empire romain d'Orient, occupent la péninsule des Balkans tout entière. De Trieste à Varna, du Danube au Péloponnèse et dans toute l'Hellade ils s'emparent de terres nouvelles. Byzance se replie, s'effondre; Constantinople et Thessalonique ne sont plus que de minces îlots perdus au milieu d'un océan slave. Le nombre des nouveaux arrivants submerge les rares Thraces ayant survécu aux massacres des autres envahisseurs. Assimilés tant au point de vue ethnique que linguistique, ceux- ci y perdent leur latin (ainsi, d'ailleurs, que leur grec et leur langue originelle!) et se mettent à parler le dialecte slavon. Pourtant, les Slaves - conglomérat hétéroclite de tribus trop nombreuses pour être solidaires - ne parviennent pas à atteindre l'union minimale nécessaire à la fondation d'un État. L'Empire romain d'Orient (s'étant débarrassé des Arabes - qui le menaçaient, eux aussi - sur sa frontière méridionale) joue sur cette faiblesse et tente de reconquérir par la ruse ce qu'il a perdu par la force - par l'or et la foi d'abord, et par le fer comme touche additionnelle, il tente de les helléniser. Le plan est bon et réussit parfaitement avec les tribus qui peuplent la Thessalie et les Îles, mais le jeu de la géopolitique régionale va tout bouleverser. En effet, pendant ce temps - dans la région de la mer Caspienne - un royaume se désagrège sous la poussée de Khazars: c'est la "Grande Bulgarie". Poussé par les envahisseurs, son peuple - les Protobulgares - s'éparpille. Une bonne partie s'en va former la "Bulgarie de la Volga", dans les plaines de l'Oka (haut bassin du fleuve), mais trois "chefs" - qui, selon les chroniques byzantines et latines, auraient été les trois fils de Koubrat, dernier khan de la "Grande Bulgarie" - s'opposent à ce choix majoritaire. Soutenus par quelques dizaines de milliers de partisans, ils choisissent d'autres lieux d'exil. Altzek - le plus âgé des fils - et ses partisans s'en vont d'abord en Bavière pour proposer leurs services au souverain local. Leur hôte ayant tenté de les faire tous égorger en une seule nuit, ils livrent bataille et s'en vont ensuite se fondre dans les populations d'Italie septentrionale. Son frérot Kouber, lui, emmène ses compatriotes sur le territoire de l'actuelle Hongrie, s'y met au service du khan avar... contre qui il se soulève pour - à la suite d'accords avec Byzance finir par aller s'installer avec ses fidèles en Macédoine.

Asparoukh, qui dirige la quatrième migration - celle qui nous intéresse (quoique la migration tardive, en Macédoine, du clan Kouber n'est pas - du point de vue bulgare - sans intérêt!) - parvient dans la plaine du delta du Danube. Nous sommes en 680 et, en 20 ans, Byzance a reconquis toutes les terres au sud de la chaîne du Balkan. Les princes des sept tribus slaves établies entre ces montagnes et le Danube commencent à s'inquiéter, et ce, d'autant plus qu'on annonce une grande offensive de l'empereur Constantin IV Pogonate qui se prépare à débarquer avec une armée de 60.000 hommes à Varna. Un accord est alors établi avec Asparoukh. En échange de l'aide de ce dernier, les Slaves de la Mésie se soumettront aux lois bulgares et reconnaîtront l'autorité du khan. En 681, l'ost byzantin débarque et s'attend à devoir combattre une bande de barbares vivant dans des huttes et sans aucune science militaire: il se trouve face à une forteresse et des troupes aguerries qui effectuent sorties sur sorties, épuisant les assiégeants. Quelques semaines plus tard, le khan Asparoukh décide de livrer la bataille générale. A la seule vue de la fameuse "cavalerie de fer" des Bulgares - rangée au centre de la formation de combat - c'est la panique dans le camp adverse! Les Byzantins lâchent leurs armes et se ruent vers leurs bateaux. Constantin IV Pogonate et sa suite ne doivent leur salut qu'au fait qu'ils sont les plus rapides. Un peu surpris au début, et soupçonnant une ruse de guerre, les guerriers bulgares se reprennent et anéantissent la presque totalité de l'armée ennemie.

Au coin de conflits sporadiques avec l'Empire byzantin (qu'accessoirement il sauve, in extremis en 718, de la menace islamique!), et soutenu par les populations slaves autochtones, le nouvel Etat ne cessera d'élargir ses frontières. Sous le règne du khan Kroum (803-814), Serdika (Srédetz, Sofia) tombe aux mains de celui-ci. La Vieille route, artère la plus importante du Moyen-Age, est coupée! Byzance, qui ne peut se permettre de perdre le contrôle de cette voie, décide alors une nouvelle tentative pour se débarrasser, une fois pour toutes, de son (trop) puissant voisin. Une forte armée franchit le Balkan, rase Pliska - la capitale d'alors - et dévaste les territoires bulgares... Mais au retour, dans un col du Balkan, elle est presque totalement anéantie par les troupes du khan Kroum, parmi lesquelles combattaient également des femmes. L'empereur byzantin, pourtant prévenu par son astrologue ("Il faut se méfier du khan, dira-t-on!"), trouve également la mort dans cette bataille: son crâne, ferré d'or, est transformé en coupe dans laquelle boit - au cours des cérémonies - le khan Kroum (qui était, avouons-le, un tantinet crâneur)! La contre-offensive bulgare poursuit sa marche, écrase le reste des forces byzantines à Versinikya (mars 813) et parvient sous les murs de Constantinople (été 813). Fidèle à une politique ne visant qu'à conquérir les terres peuplées de Slaves, tout en maintenant Byzance comme Etat-tampon entre la Bulgarie et l'Orient musulman, Kroum se contente - en signe de victoire - de planter sa lance dans la muraille de la ville, puis s'en retourne chez lui.

A la suite de cette victoire, le territoire bulgare voit ses frontières s'agrandir à l'ouest jusqu'à la Tisza, à l'est jusqu'au Dniester et au sud jusqu'au Rhodope. Kroum établit la première législation du nouvel Etat et son fils Omourtag (816-831) en crée l'organisation administrative. Après le règne de ce dernier, les khans continuent à élargir leur territoire vers les confins occidentaux de la Péninsule et la Bulgarie finit par englober toutes les terres peuplées de Slaves en Europe du Sud-Est. C'est en 865 que le khan Boris se convertit au christianisme sous le nom de Mikhaïl.

Nous devons cet article à Monsieur Roland Lemaigre, que nous remercions.

 

 

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