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ROERICH, CULTURE ET PAIX

« Là où il y a la paix, il y a la culture.
Là où il y a la culture, il y a la paix.»
(N. Roerich, 1874-1947)

Le nom du grand peintre et philosophe russe Nikolas Roerich n’a pas besoin d’être présenté. Même ceux qui ne s’intéressent pas à la peinture connaissent ce nom ou en ont au moins entendu parler.

Pourquoi les idées de Nikolas Roerich restent-elles dans notre mémoire ? Les musées qui portent son nom, ouvrent leurs portes, ses tableaux continuent à être exposés, ses livres sont republiés ? Pour la diversité de leurs intérêts ? Pour ses activités de valeur mondiale de la personne qui n’appartient plus à une nation mais au monde entier ? Ou pour son approche de la vérité ?

Dans le présent article nous ne parlons que de l’une des œuvres de Nikolas Roerich et il ne s’agira pas de son art.

L’idée de sauvegarder les valeurs archéologiques est venue à Roerich à la fin du XIXe siècle pendant des fouilles près de Saint-Pétersbourg. Plus tard, après quelques voyages dans des villes russes, qu'il visita avec son épouse Héléna Roerich, cette idée s’est formée définitivement. Le peintre a écrit des articles, il a fait des conférences pour attirer l’attention de la société quant à l’importance de la pérennité de l’héritage culturel. Peu-à-peu, l’idée a dépassé les frontières de la Russie, maintenant elle touche tout l’héritage culturel du monde. C’est en 1928 que son premier projet officiel a été finalisé et désormais il est nommé: "le Pacte de Roerich" (‘Pax Cultura’ en latin, ‘The Roerich Pact’ en anglais).

En 1930, le projet du Pacte Roerich a été discuté par l'Office international des musées de la Société des Nations. La même année, des comités du Pacte ont été fondés à Paris et dans la ville de Bruges (Belgique). Bruges, cette Venise belge, qui est connue pour son architecture, ses monuments et son passé glorieux, a été proposée par M. Camille Tulpinck et choisie comme centre de la propagation des idées du Pacte. En 1931, à Bruges, a été fondé l’Union Internationale du Pacte Roerich et deux conférences privées (1931, 1932), et à Washington en 1933, ont recommandé son adoption aux gouvernements. Dans le cadre de la deuxième conférence a été organisée une exposition de plus de 6 000 photos de monuments archéologiques célèbres de 22 pays, qui avaient besoin d’être conservés et les participants de la conférence ont accepté l’appel à tous les pays de contribuer à la mise en œuvre du Pacte Roerich. Dans plusieurs pays ont été créés des comités pour l’appui du Pacte, y compris en Bulgarie.

En 1933, la Septième Conférence internationale des Etats américains a également recommandé la signature du Pacte Roerich. Le texte final du traité a été établi par le Conseil directeur de l'Union panaméricaine et le traité a été signé le 15 avril 1935. Le Pacte de Roerich a été soutenu par plusieurs personnes célèbres : Albert Einstein, George Bernard Shaw, Rabîndranâth Thâkur, Thomas Mann, Herbert George Wells.

Nikolas Roerich a proposé un symbole du Pacte, qu'il a appelé la Bannière de la Paix. Elle représente trois sphères rouges dans un cercle rouge sur fond blanc, comme l’unité de science, d’art et de philosophie dans le cercle de la synthèse ou, selon l’idée du peintre, c’est un symbole de l’éternité qui se manifeste en succession du passé, du présent et du futur. Des institutions, collections, missions qui sont enregistrées au Pacte de Roerich, possèdent cette Bannière qui leur donnent le droit d’être protégées de la part des puissances belligérantes et des nations des pays qui ont signé le Pacte. Depuis les années 30, cette Bannière flotte dans le monde entier comme le symbole de la paix et de la culture.

Les principes et les idées du Pacte influencent sur l’art de Nikolas Roerich. On peut voir la Bannière de la Paix sur plusieurs de ses tableaux datés des années 30. Son tableau ‘Madonna Oriflamma’ est spécialement consacré au Pacte de Roerich, ainsi que d’autres œuvres du peintre.

Si les années 30 sont marquées du grand rejaillissement international de publications sur le Pacte Roerich, les années 1979 – 1981 ne connaissent un tel succès qu'en Bulgarie. La poste bulgare a édité beaucoup de timbres consacrés à ces événements qui ont été liées aux activités de Ludmila Jivkova, fille du chef d’État Todor Jivkov. Ludmila était une personne aux aptitudes diverses. Elle s’intéressait à l'ésotérisme, se liait d'amitié avec Vanga, ce qui était connu de la plupart de son entourage qui en était d'ailleurs mécontent. Peu de gens savaient que Ludmila Jivkova était un disciple de l’Éthique Vivante ou Agni Yoga, doctrine de Hélèna et Nikolas Roerich, dont la réalisation des principes de Ludmila comptait la tâche la plus importante de sa vie. Selon ses intentions, l’Assemblée des enfants ‘Bannière de la Paix’ devait symboliser l’élan vers le futur : cette Assemblée en Bulgarie a été destinée à faire rencontrer les nouveaux créateurs du XXIe siècle (jeunes peintres, poètes, compositeurs, chanteurs, artistes), à faire leurs connaissance.

1978 a été déclarée l’année de Nikolas Roerich et son fils Svétoslav a fait un geste généreux, ayant offert plusieurs tableaux de son père et les siens à la Bulgarie. Ils représentent le fond essentiel de la Galerie de l’Art Etranger à Sofia. Aujourd’hui la Bulgarie se trouve à la 4e place (après la Russie, les USA et les Indes) selon le nombre des tableaux des Roerich. Svétoslav organisait des expositions des œuvres de Nikolas Roerich et aidait l’organisation de l’Assemblée dans laquelle ont pris part 2 500 enfants des 79 pays. La devise de l’ Assemblée est trois mots: ‘Unité, Création, Beauté’, ils sont inscrits en quelques langues. Les enfants portant les petits drapeaux de leurs pays, sont transportés au moyen de petits trains spéciaux dans la banlieue de Sofia pour y mettre les clochettes de leurs pays et les faire sonner. Étant devenue une nouvelle forme de la diplomatie et de la collaboration pour la cause de la paix, l’Assemblée est soutenue par l'ONU, l'UNESCO et l'UNICEF. En 1987 l’Assemblée ‘Bannière de la Paix’ est décorée par le titre de ‘Messager de la Paix’.

Le petit pays a osé s’occuper de grandes choses. Il était devant les autres, même devant l’Union Soviétique qui devait le suivre docilement dans cet élan vers le futur.

Le temps passe. En 1993 est décédé Svétoslav Roerich. Encore plus tôt, en 1981 Ludmila Jivkova a quitté ce monde et jusqu’à nos jours peu de gens croient qu’elle soit morte de sa belle mort.

Depuis les années 1990, l’Europe a changé. La Bulgarie est devenue indépendante et, depuis 2007, elle fait partie de l’Union Européenne. C'est étrange, mais après le début des changements démocratiques en Bulgarie, le 30 août 1990, le mouvement ‘Bannière de la Paix’ il a cessé et le centre a été fermé.

Le temps a apporté ses correctifs dans la vie, et maintenant la Bulgarie a d'autres priorités. En 1999 Eugénie Jivkova, fille de Ludmila, a créé la fondation qui porte le nom de sa mère et qui continue les idées de l’Assemblée ‘Bannière de la Paix’. En 2002, une nouvelle clochette a été ajoutée dans le complexe ’Cloches’, elle a été le don du Pape Jean-Paul II pendant sa visite en Bulgarie. La même année, une cloche en plus y a été mise par les représentants de la fondation et par le Club Atlantique sous la devise ‘OTAN en garde de la paix’. Quelques années plus tard, avec une cloche d’Israël, le nombre des cloches et des pays qu'elles représentent, est de 91.

Le présent qui va devenir le passé. Le futur qui passe au présent. Le passé qui est touché par le futur avec le présent.

Et tous les trois sont entourés du cercle de l’éternité.

 

 

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