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Vassil Levski

Vassil LevskyIl aurait été inconcevable de réaliser un site sur la Bulgarie sans parler de Vassil Levski, le plus grand d'entre tous les grands. On ne peut que rester admiratif et pantois devant ce personnage, ses actes de bravoure, son héroïsme même, le mot n'est certainement pas trop fort, et l'influence qu'il eut auprès de ses semblables.

En 1837 Guina et Ivan Kuntchevi - une famille de Karlovo - ont leur premier enfant Vassil qui à l'age de 21 ans va se retirer dans un monastère. Et c'est la que commence la légende.
Vassil, nommé Levski (le nom vient du mot bulgare lev qui signifie lion) va bientôt quitter le monastère. Est-ce qu'il a une révélation ou bien son esprit qui dépasse le temps ne lui permet pas de rester indifférent aux événements ? Et il va consacrer sa vie au nom de la liberté.
Levski devient insaisissable. Cherché dans tout le territoire par le gouvernement ottoman, en se déguisant en charbonnier ou en turc, il va traverser la Bulgarie et créer une organisation qui a pour but la libération du pays. Dès lors, Vassil Levski devient une légende vivante, le peuple est suspendu à ses faits et gestes, le sentant comme omniprésent, doué d'un certain d'on d'ubiquité un peu magique.  Le fantastique est aux portes des chaumières.

"Si je perds, je ne perds que moi-même, si je gagne, tout le peuple va gagner."

Quelques années plus tard la police turque réussit malgré tout à l'attraper et après un long procès Levski sera pendu. La Bulgarie va perdre "son fils unique" (Botev). Mais est-ce qu'on peut parler d'une perte? Levski, l'enfant de son temps, de son époque,  est également un phénomène qui va bouleverser les esprits. Mais est-ce que le peuple est prêt à accepter de telles idées? Pour mieux comprendre, elle a besoin de martyrs, de légendes, et Levski est là.
En 1871, Vassil Levsky prépara un projet de statuts du comité qui s'appela: "L'ordonnance de ceux qui travaillent pour la libération du peuple bulgare". Vassil Levsky fut la personnalité la plus marquante et la plus prestigieuse dans le mouvement du peuple bulgare; dénoncé, il fut arrêté en décembre 1872 et pendu le 18 février 1873.
Le matin du 19 février 1873 il sera pendu, mais on ne retrouvera jamais son corps. Encore un symbole de la chrétienté, comme les soldats qui ne retrouveront pas le corps du Christ, la légende de l'insaisissable qui va être partout et le phénomène qui dépasse le temps pour définir les notions de la république, de la liberté.

"Nous sommes dans le temps et le temps est en nous"

Levski - un symbole, une légende ou un phénomène ?
Son nom devient le symbole de la liberté et d'une "république pure et sainte" où tous les citoyens seront égaux indépendamment de leur religion ou de leur nationalité.


Bulgarie!

O ma mère, o patrie chérie!
Pourquoi pleurer si tristement?
Et toi, corbeau, maudit oiseau,
Sur quel tombeau croasses-tu?
Je sais, je sais, mère, tu pleures
De te sentir en esclavage!
Ta sainte voix est impuissante,
C'est une voix dans le désert.
Pleure! Là-bas, près de Sofia,
Se dresse un gibet, je l'ai vu!
Et ton fils, l'unique entre tous
Y pend de son terrible poids.
Le corbeau hideux y croasse
Et les loups hurlent dans la plaine.
Et les vieillards implorent le ciel,
Les enfants crient, les femmes pleurent.
L'hiver chante ses mauvais airs,
Les rafales couchent les ronces.
Le froid, le gel, le désespoir Te comblent le coeur de douleur.

A nouveau, dès le début de la Renaissance nationale, la bravoure du peuple s'est réveillée: des émeutes se déclenchent et des insurrections, de parfois douze à quinze mille personnes, éclatent, les haïdoutis redoublent leurs embuscades; des tchétas (sorte de corps francs, formés à l'étranger multiplient les raids. Ces actions, généralement étouffées dans le sang par la Sublime Porte, amènent "la question bulgare" au premier rang de l'actualité parmi l'opinion publique européenne. En Bulgarie, les noms des chefs révolutionnaires réchauffent tous les coeurs : Guéorgui Rakovski, Panaiot Hitov, Philippe Totiou, Hadji Dimitre, Stéphane Karadja, Hristo Botev, Vassil Levski.

Vassil Levski, l'Apôtre de la liberté", est sans conteste le plus grand d'entre les grands. Renonçant à la tactique des tchétas, coups de main souvent suicidaires qui entraînent de sanglantes représailles sur la population, il oriente la lutte vers la création d'un vaste réseau de comités révolutionnaires en Bulgarie même. Payant de sa personne, il parcourt - à pied et déguise - les routes de sa patrie et fonde - en quelques mois - des dizaines de comités intérieurs auxquels adhèrent toutes les classes de la population. Insaisissable, il coordonne une poste secrète, collecte pour l'achat d'armes, organise la préparation militaire des membres des comités, arrange des réunions secrètes pour l'élection de délégués à la première assemblée générale du "Comité central révolutionnaire bulgare"... Trahi par l'un de ses adjoints, qui préconisait l'action directe plutôt que la longue préparation à l'insurrection générale, Vassil Levski retourne en Bulgarie afin de sauver les archives du réseau. Capturé par les Turcs, il parvient encore à les duper en s'attribuant toutes les responsabilités, blanchissant ainsi les autres accusés (qui ne seront condamnés qu'à la prison ou à la déportation!). Condamné a mort, il est pendu le 18 février 1873. Grâce à son dernier acte héroïque, l'Organisation s'en sort sans trop de dommages. En 1875, le premier signal de l'insurrection est donné par des militants révolutionnaires encouragés par les troubles en Bosnie-Herzegovine: c'est "l'insurrection de Stara-Zagora". Mal préparée, elle échoue. Le "Comité central révolutionnaire bulgare" de Bucarest cesse d'exister. Rien n'est perdu, cependant, car trois jeunes militants se sont installés à Giorgiou - port danubien en face de Rousse - pour préparer une nouvelle révolte. Surnommés 'les apôtres", en mémoire de Levski, ils traversent le Danube gelé en janvier 1876 et, quatre mois durant, préparent - en liaison avec les comités locaux - la proche révolution. La population fond des balles, confectionne des canons en bois, prépare et emmagasine de la nourriture pour les insurgés, fixe des centres de rassemblement et de défense... Des dizaines de milliers de personnes participent à cette activité qui, pourtant, reste secrète. Le 14 avril 1876, dans la forêt d'0borichte, a lieu la première Assemblée nationale bulgare: on y parle de déclencher les hostilités pour le 1er mai. La trahison est cependant aussi au rendez vous. Dénoncé aux autorités ottomanes, Todor Kablechkov - le chef révolutionnaire de Koprivchtitsa - réussit à se cacher. Il informe les localités voisines que la conjuration est éventée puis monte sonner le tocsin au clocher de l'église, donnant ainsi le signal de la révolution nationale (insurrection d'Avril) le 20 avril 1876. L'ordonnance de ceux qui travaillent pour la libération du peuple bulgare (Levsky). "... Objectif: une révolution générale effectuera une transformation radicale du système actuel au sein de l'Etat despotique et tyrannique qu'elle remplacera par une république démocratique (gouvernement du peuple), au même endroit sera élevé un temple de la Liberté vraie et juste et la domination turque cèdera la place à la concorde, la fraternité et la parfaite égalité entre toutes les nationalités. Les Bulgares, les Turcs, les Juifs etc. seront à égalité de tout point de vue, quant à la foi, à la nationalité, à la citoyenneté et à tout le reste; tous seront sous une même loi commune à adopter à l' unanimité par toutes les nationalités."

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