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(Monastère de) BATCHKOVO

Considéré par beaucoup comme le fleuron des monastères du Rhodope, Batchkovski manastir se situe dans le défilé de l'Assénitsa, à environ 2 km du village de Batchkovo.

Après avoir parcouru une petite route (à gauche, en sortant du village), au fond d'une vallée boisée, on débouche sur une clairière dominée par les sommets Momina skala et Tchervénata sténa. Là se dresse le monastère, vaste édifice de deux étages, bâti sur un plan quadrangulaire. Près de celui-ci, le torrent Klovia qui se jette dans l'Assénitsa et dont une partie des eaux est amenée au monastère pour former un jeu gracieux de fontaines.

Si l'extérieur du bâtiment, avec ses murs épais entièrement en pierre, donne une impression sévère, celle-ci disparaît dès que - passé l'imposant portail - on pénètre dans la cour intérieure, entourée d'élégantes galeries de bois. Au milieu de celle-ci, l'église de l'Assomption construite en 1604. Eglise monumentale (12 x 22 mètres), de forme cruciforme, à trois absides, une coupole et un narthex spacieux, elle se révèle la seule de ce type à avoir été bâtie sur les terres bulgares durant la période du joug turc. Ses murs extérieurs sont revêtus de marbre et sa coupole s'élève sur un tympan polyédrique.

Décorée de fresques en 1643, il n'en reste - hélas! - que celles du narthex: représentation monumentale du Christ Pantokrator, images d'anges et de saints hommes, composition de la Dormition de la Vierge. Parmi les peintures, on notera particulièrement les portraits des donateurs - représentés à gauche de la porte d'entrée de l'église - qui, par la sévérité, le schématisme et les attitudes figées des personnages, sont très éloignés des tendances artistiques de l'époque.

En sortant, à gauche, on remarquera aussi l'icône miraculeuse de la Vierge qui date de 1310 et est une petite merveille artistique, d'origine géorgienne, censée guérir les femmes stériles.

A proximité, s'élève aussi l'église Saints Archanges dont il semblerait qu'elle pourrait être la plus ancienne du monastère. Le lieu cultuel est situé à l'étage (soutenu par six colonnes massives en maçonnerie) et on y accède par un petit escalier en bois. Sa partie inférieure a la forme d'un exonarthex et fut décorée par Zacharie Zographe - en 1840 - de peintures murales.

Dirigeons-nous, à présent, vers la partie sud de la cour: nous y trouvons l'église Saint-Nicolas. L'histoire de celle-ci commence en 1837, alors que le monastère - devenant de plus en plus riche - ne parvient plus à caser, dans ses deux églises intérieures, les fidèles venus des environs les jours de fête patronale. On en construit donc une nouvelle qui sera, toujours en 1840, également ornementée de fresques par Zacharie Zographe. Excellent choix d'artiste, qui fera entrer le monastère de Batchkovo comme un lieu incontournable dans l'histoire de l'art bulgare.


En effet, ces fresques sont les premières compositions de genre, témoignent de la conscience nationale de leur auteur et sont agrémentées de paysages d'un réalisme surprenant. Ainsi, le Jugement dernier - qui fit scandale en son temps - montre les contemporains de Zographe, paysans et bourgeois, en costumes traditionnels. Petit clin d'œil du maître, motivé par le fait que les notables de Plovdiv s'étaient opposés à l'ouverture d'une école bulgare dans leur ville: on pouvait reconnaître les épouses de ceux-ci dans le groupe de pécheurs livrés aux flammes de l'enfer, tourmentées par des diablotins grimaçants. On peut remarquer aussi, parmi les personnages peints, un autoportrait de l'artiste.

Quittons l'église et, après être passés au musée et à la bibliothèque, rendons-nous au réfectoire (Pas pour bâfrer, bande de goinfres! Nous sommes ici en plein banquet spi-ri-tu-el) qui occupe une partie du premier étage de l'aile méridionale des bâtiments d'habitation. Le coloris des peintures (dont la plupart furent exécutées en 1643), les sujets variés, la richesse des images y produisent un effet extraordinaire. La voûte est recouverte de portraits d'écrivains et de philosophes de l'antiquité, tandis que sur les murs longitudinaux se suivent des images et des événements bibliques. On y trouve également la représentation - très rare dans l'art bulgare - des conciles ecclésiastiques, et ce, dans leur totalité et par ordre chronologique.

Du côté nord, une vaste composition d'Alexis Athanassov (seconde moitié du XIXème siècle): la Procession de l'icône miraculeuse. Basée sur le modèle d'une plaque de cuivre de 1807, servant à l'impression d'estampes du village de Batchkovo et de ses environs, elle représente - avec ses pèlerins vêtus selon la mode de l'époque - un véritable tableau de mœurs.

Abandonnons, à présent, le monastère (non sans admirer, au passage, le grand nombre de colonnades et les tchardatsis spacieux qui diversifient les bâtiments d'habitation!). Ouf! La visite est finie. Ben, non! Car il nous reste à voir la petite église Sainte Trinité à 300 mètres de là. On y accède par un chemin partant à l'est. En fait, il s'agit du seul bâtiment préservé du monastère médiéval, détruit au XVIème siècle lorsque le flot du fanatisme musulman submergea les terres bulgares. Son intérêt architectural est certain: construit sur deux étages (l'église, de 18 m sur 7, surmontant une crypte) avec plusieurs narthex, on y note certaines influences étrangères (d'origines syrienne, arménienne, géorgienne) et, cependant , la maçonnerie (briques et pierres alternées) est typique de la construction de Pliska et de Preslav.

Mais ce qui fait de l'ossuaire un monument exceptionnel de la culture bulgare, c'est son ornementation picturale. Ainsi, des fresques datant les unes de la fin du XIème et du début du XIIème siècle, les autres du XIVème, y ont été conservées. Les premières - documents précieux illustrant une époque qui ne nous a laissé que peu de témoignages artistiques - appartiennent à un art aulique: le dessin accusé et puissant de personnages aux visages sévères et contemplatifs, les coloris éclatants soulignent l'épanouissement du système théocratique sur lequel était fondé le pouvoir impérial byzantin. Parmi les peintures murales du XIVème siècle, on notera particulièrement les portraits, grandeur nature, du tsar Ivan-Alexandre et de la famille impériale. Bien que fortement endommagés, ils présentent un intérêt historique certain et attestent de la sollicitude des souverains bulgares du second Empire envers le monastère.

Histoire:


Le monastère de Batchkovo est fondé, en 1083, par deux Géorgiens: Abassi Bakouriani et son frère Grigori, "Sébaste et Grand Domestique des armées occidentales" de l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène. Ce lieu, alors appelé "monastère de la Sainte Vierge  Pétritchka", est destiné à être un pôle monastique géorgien et, pour garantir son "orthodoxie", ses fondateurs le dotent d'une charte (Tipik) stipulant que le monastère "doit être indépendant et gouverné par les moines, sans tomber sous la tutelle étrangère quelle qu'elle soit: impériale ou patriarcale, métropolite ou épiscopale". Pour faire bonne mesure, on y limite le nombre de moines (cinquante maximum) qui, obligatoirement, doivent être Géorgiens.

Le verrou ethnico-religieux posé, Grigori offre au monastère nombre de domaines dans le Rhodope, dans la plaine de Thrace et même jusqu à Thessalonique. Malgré la mort du généreux donateur au champ donneur (Oh! Le mauvais jeu de mots) en 1086, le monastère réussit à garder son indépendance et sa spécificité religieuse pendant plus de deux siècles et demi, y compris lorsqu'il passe en territoire bulgare suite à la victoire du tsar Kaloïane, en 1216. Après 1344, le tsar Ivan-Alexandre affermit la souveraineté bulgare sur le Rhodope, dote richement le monastère, l'agrandit. Celui-ci devient alors un important centre spirituel et culturel pour les Bulgares.

La confrérie monacale se modifie pour la première fois et, vers 1371, ne compte bientôt plus que des moines bulgares. Entre temps, le monastère est passé en 1364 sous le joug ottoman, qui grignote petit à petit l'empire. Peu après le massacre par les Turcs de tous les notables de Tarnovo (1393), arrive un hôte inattendu: le patriarche bulgare Evtimi, assigné à résidence à Batchkovo par l'occupant musulman. Celui-ci, qui pourtant - en l'absence du tsar Ivan-Chichmane - a dirigé la résistance de Tarnovo à l'envahisseur, n'a pas subi le sort des 120 autres notables: "la noblesse qu'irradiait sa personnalité a arrêté la main des égorgeurs". Loin de se décourager, il poursuit son œuvre dans l'exil et y forme de nombreux disciples.

Au XVIème siècle, dans l'orage de la tentative d'islamisation des populations bulgares, le monastère est rasé. Il se relève de ses ruines dès la fin du siècle et, en 1706, compte déjà plus de cent moines ainsi qu'une grande bibliothèque remplie de manuscrits anciens. En 1745, il passe sous l'autorité du patriarche de Constantinople. Plusieurs moines grecs y emménagent et tentent de s'y imposer. Mais, dès le XIXème siècle, la tendance bulgare reprend le dessus. Après une querelle de clocher, pour savoir qui aurait l'autorité sur l'église, le monastère revient sous l'autorité de l'exarque bulgare en 1894. Les derniers moines grecs quittent en 1906 et, en 1923, un incendie impose la restauration de certains bâtiments. Aujourd'hui, chaque 15 août, les Tsiganes y fêtent la Vierge tandis que, le 9 mai, s'y déroule la très populaire Procession de l'icône miraculeuse.

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