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Journée Plovdivienne

Le matin, vous descendez au petit salon de thé qui se trouve en amont de la Maison Bleue.
Là, intimidé par la charmante serveuse, et n’osant prononcer un mot de bulgare de peur de franchir les barrières du ridicule, ou plus simplement le peur de commettre un impair mortel dans le manque de maîtrise de cette langue, vous commandez – après une demie heure de gestuel pour vous faire comprendre – un café.
La veille de votre départ, c’est à dire dix jours plus tard, vous vous apercevez qu’il faut seulement prononcer café à la française pour obtenir un café !
Il paraît qu’il existe beaucoup de mots français dans la langue bulgare, il serait très souhaitable qu’un éditeur de génie publie à l’usage des français en séjour à Plovdiv, un dictionnaire qui ne contiendrait que les mots français employés dans la langue bulgare.
Cela permettrait à tous mes compatriotes, et à moi- même, de progresser rapidement dans la connaissance et la prononciation du vocabulaire bulgare !
Le midi, il est agréable d’ aller manger au restaurant Big Ben, dans la zone piétonne. Le soleil étant déjà haut à cette heure là vous y trouverez une foule de gentes dames se promenant aux bras de leurs époux ou amis ( la femme célibataire n’existe pas à Plovdiv, du moins je ne l’ai jamais rencontrée !).
Le spectacle est agréable : les demoiselles aimant se draper de blanc, je n’ai jamais vu de ma vie une telle concentration de strings.
Plovdiv est au string, ce qu’est Woodstock à la musique pop.
Est-ce pour cela que l’économie bulgare ne tient qu’à un fil ?
Après dîner, avec un peu de chance, vous êtes invité chez des amis artistes.
A votre surprise – il est déjà seize heures – il vous servent du Coca Cola.
Etrange boisson, puisque le Bulgare âgé de plus de trente ans est en règle générale, tout comme le français, plutôt anti- américain. Mais la surprise en cache une autre : au final on adjoint à votre coca de la vodka. L’impérialisme américain à la sauce bulgare, cela se déguste avec aisance. C’est là où on voit toute l’astuce du peuple bulgare pour concilier le bon vieux marxisme à l’oncle Sam, les traditions séculaires et la modernité !
Le mauvais goût étant ce qu’il y a de plus sale chez le propre de l’homme, voici un dernier petit conseil : comme vous êtes chez des amis, évitez de leur faire remarquer qu’ils ont des toilettes à la turque : après plusieurs siècles de colonisation turque cela serait de très mauvais goût pour un bulgare, et votre amitié risque de disparaître en tirant la chasse d’eau.

Pierre-Jean Varet

Lui écrire: ARTCOLLE@aol.com

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