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Le jeu des familles

Jadis, dans les années mille neuf cent soixante-dix, dans nos pays européens il était de bon ton pour toute une génération – la mienne – de quitter au plus vite ses parents ( dès seize ans au plus tard ! ) de prendre une petite chambre ou un studio, et de faire sa vie : libre, en dehors de toute dépendance parentale.
De nos jours, inversement, dans nos pays, les enfants restent beaucoup plus longtemps sous le toit des parents avant de s’envoler, vers 25 ans tout droit vers leur propre mariage.
En Bulgarie la situation semble différente : il n’est pas rare de rencontrer des personnes célibataires ou des couples de quarante ans, avec ou sans enfants, vivant chez leurs parents.
En général ils vivent chez les parents du mari – l’homme dans ce cas n’aura donc jamais quitté le nid parental – et l’épouse sera, elle, dans le milieu familial de son mari, à jamais hébergée par les parents de son époux.
Lorsque l’on regarde les revenus financiers de certains de ces couples on peut s’apercevoir qu’il leur serait possible de prendre une autre habitation, certes plus modeste ( notion toute relative, cas dans ce cas la surface ne serait pas à partager avec les parents du mari ) et en prélevant une somme qui grèvera d’autant le budget familial : indubitablement, quelque soit le pays auquel on habite, la liberté à un coût pour ceux qui veulent l’acquérir, et le prix de l’indépendance n’a à mes yeux pas de prix.
Souvent l’épouse en rêve de quitter le foyer conjugal des parents de son mari, où elle sera toute sa vie la pièce rapportée. Le mari n’y songe pas, préférant garder sous la main mère et femme pour le choyer.
Le bulgare a t’il vraiment envie d’être libre ?
Ne préfère t’il pas la sécurité de sa geôle qu’au combat qui mènerait à son indépendance ?
Cette réflexion nous ramène à l’article sur la femme bulgare, et l’aspect matriarcal d’une certaine société bulgare qui subsiste encore de nos jours.
Mari et femme sont complices souvent de cet état de fait: le bourreau ne peut vivre sans sa victime, et la plaie n’est rien sans le couteau.
Ceci étant dit toutes proportions gardées : je n’ai jamais constaté de bourreau ou de victime chez les couples bulgares...et si ce sont plutôt les grands mères qui ont la tâche d’éduquer l’enfant, cela ne peut servir qu’à ôter aux femmes toutes leur personnalité, y compris celle d’être mère.
Cependant il n’existe pas pire prisonnier qui ne veut quitter sa prison, et dans ce cas peut on vraiment utiliser le qualificatif de prisonnier ?
Je me souviens d’une conversation entre deux couples, l’un des hommes parlait de la façon la plus vulgaire et la plus humiliante aux femmes : du genre quels sont les termes pour exprimer l’acte de fellation, et autres bassesses plus affligeantes les unes que les autres.
A cette conversation les deux épouses rigolaient à en perdre haleine, et l’une d’elle qualifia le lendemain cet homme de « particulièrement intelligent, remarquable, et doté de beaucoup d’humour ! »
L’ignominie du mari – ou de l’amant – élevé en qualité remarquable par l’épouse – ou la maîtresse – c’était là pour moi un spectacle particulièrement surréaliste !
Bien sûr dans de telles circonstances on pourrait en déduire que la femme bulgare est beaucoup plus docile que la femme des pays industriels de l’Europe : je ne me risquerai pas à cette conclusion, bien que la femme bulgare semble se marier pour la vie, et porter sa croix jusqu’au restant de ses jours.
Peut-être devraient-elles s’inspirer de la notion de la liberté des sexes des pays industriels.
En conséquence bien sur, les Européens, déboussolés par l’autonomie des femmes de leurs propres pays, se rabattent, si il est possible d’employer ce terme guerrier ( mais à leurs propos il résonne plutôt juste ) sur les femmes des pays de l’Est, et tout particulièrement des Russes.
Si ce genre d’attitude peut parfois se transformer en une belle romance, cela est aussi parfois un leurre : si le but n’est de remplacer l’esprit mâle bulgare par l’esprit mâle européen – une dictature de l’homme par une autre dictature de l’homme – c’est encore pire que tout : les pays de l’Est pourraient devenir dans les prochaines années le super magasin pour les machos de l’Ouest.
D’ores et déjà beaucoup d’officines ou agences matrimoniales font beaucoup d’argent sur le sujet, profitant d’une pauvreté sentimentale d’un coté, et d’une pauvreté pécuniaire de l’autre.
Le seul intérêt étant, pour tout homme, la dignité de la femme, de l’Est ou de l’Ouest, afin que l’homme soit réellement un homme, et ce avec tout les risques que cela sous entend : comme celui de se faire plaquer par exemple…
D’ailleurs un placage de l’Est n’est pas plus facile à vivre qu’un placage de l’Ouest !
Tout les judokas vous le confirmeront…

Pierre-Jean Varet

Lui écrire: ARTCOLLE@aol.com

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