page précédente - backretour   page d'accueil - homehome   page suivante - nextsuivante   page d'introduction générale ou index de la rubriqueintro     Moyens de communiquer avec New Belgariacontacts 
 FAQ - questions fréquemment posées - frequently asked questionsFAQ.   informations généralesinformations service guide en Bulgarieservice guide    lienslinks      préjugés sur la Bulgarie et les pays de l'Estpréjugés

Docteur pour Plovdivienne

J’avais également sélectionné pour ce symposium une collagiste belge, une grande amie, qui avait flirté durant la manifestation avec un artiste Bulgare.
Un soir où elle était fatiguée et ne pouvait se rendre au Big Ben pour le repas, son ami Bulgare me demanda – puisque j’étais responsable de la délégation d’Artcolle – l’autorisation de lui rendre visite.
C’était charmant, c’était même très élégant !
Pour le deuxième symposium j’avais sélectionné un autre allemand – qui n’est jamais venu !!! – ainsi qu’une artiste de Nouvelle Zélande et un autre du Canada, ainsi bien sûr que mon fidèle bras gauche Patrice.
Cet artiste de Nouvelle Zélande, charmante petite femme d’une cinquantaine d’années, était dans le civil (hors son curriculum d’artiste que je connaissais parfaitement) docteur es sciences de l’université de…
Et cela, hélas, je ne le savais pas !
Partageant mon atelier avec deux gentes Plovdiviennes, mariées il va sans dire à quelques descendants de chauffeurs de taxi, je n’avais de cesse de prétendre à l’une d’entre elles – à chaque toussotement de sa part – que j’étais moi-même docteur en France, et que je pouvais à sa demande lui offrir une consultation sur place si elle le désirait.
Il va s’en dire qu’il s’agissait là d’une honnête proposition – cochon qui s’en dédit – et que, si effectivement je ne suis pas docteur, et que le seul cabinet dont je dispose est situé près de la salle de bains, j’ai parfois, entre deux sommeils, survolé des émissions médicales à la télévision.
Et pense en l’occurrence être docteur, amateur certes, mais il vaut mieux être un amateur passionné qu’un professionnel qui s’en moque.
A ce point là de mon l’histoire tout va bien, mais un soir au Big Ben, où nous n'étions plus que trois : la Plovdivienne, la new zélandaise et moi-même, notre amie es docteur es sciences se met à tousser très fortement, et ma Plovdivienne lui conseille prestement de me demander un médicament, car dit-elle :
- Pierre Jean est un grand docteur en France !!!
Et notre malade de répondre à mon attention :
- Toi aussi tu es docteur, Pierre Jean, nous sommes donc collègues, c’est extraordinaire ! Nous allons pouvoir comparer nos diagnostics !
Connaissez-vous l’expression tousser et s’étouffer dans sa barbe !!!
Je puis vous dire ce que cela est, bien que je ne porte pas la barbe !
Le monde s’écroulait – un vrai tremblement de terre Bulgare – et je cherchais des yeux le seul cabinet…dans lequel je pouvais disparaître !!
Et le seul diagnostic à faire était : échec et mat !
Cette même artiste, docteur et fort sympathique, composait ses œuvres avec tous les objets ( je devrais dire détritus pour être plus proche de la réalité ) qu’elle trouvait à Plovdiv : poubelle, trottoir, corbeille, décharge, tout y passait. Quand elle composa pas moins d’une douzaine de tableaux, comprenez bien qu’elle ratissa très large les détritus de Plovdiv. Elle reçut d’ailleurs, lors de la cérémonie de la clôture du symposium, le prix de la ville de Plovdiv !
Je reste persuadé pour ma part que la municipalité a tenu – en lui décernant ce prix – la remercier d’avoir nettoyé la ville durant toute une semaine.
Pour cela une médaille municipale s’imposait ! Et cela sans ironie, car j’aime beaucoup cette artiste, ce collègue de la faculté de médecine, tant par son humour que son talent.

Lui écrire: ARTCOLLE@aol.com

Retour à la liste des textes

pour rechercher un sujet dans le site ou sur le Web recherches                  haut de la page haut de la page