Deux grands artistes ont uvré dans certaines de ces églises: Thomas Vichanov et Nicolas Obrazopissov, ce dernier étant considéré comme promoteur de la peinture de genre bulgare.
Trente-six scènes figuratives, les images de rois de l'Ancien Testament, d'apôtres et de martyrs, une somptueuse décoration florale, zoomorphe et anthropomorphe: ainsi pourrait être brièvement défini le "sujet" de l'iconostase en bois de noyer sculpté et doré de l'église de l'Assomption, exécutée par quatre maîtres sculpteurs qui travaillèrent cinq ans leur ouvrage.
Le musée du monastère expose la magnifique porte en bois sculpté de l'ancienne église construite par le seigneur Khrélio. Les visiteurs peuvent également voir de beaux objets d'orfèvrerie religieuse en or et en argent, des collections intéressantes de pièces de monnaie ancienne, d'armes et de parures, de tissus liturgiques et d'étoles.
On verra surtout une très belle croix d'autel, uvre d'un moine nommé Raphaël qui travailla pendant 12 années à sculpter dans du bois de tilleul plusieurs cènes de la Bible. Parmi 16.000 volumes que compte la bibliothèque, il a 134 manuscrits du XVème au XIXème siècle et quelques ouvrages imprimés et des documents très anciens. La plupart de ces objets actuellement au musée étaient offerts par des pèlerins venus de toutes les provinces de Bulgarie et constituent une collection ethnographique d'autant plus intéressante qu'elle appartient aux meilleurs ouvrages des arts folkloriques et des métiers bulgares. Les noms des donateurs et les dates des donations constituent à; leur manière une chronique des sentiments et des espoirs patriotiques que la retraite de Rila éveilla tout au long des siècles (texte extrait de "Les monastères bulgares", édité par "Tourist-Reklama").
Note de "New Belgaria": plusieurs des descriptions de sites ci-dessus sont extraites de livres épuisés et ne se trouvant plus qu'en bouquineries. Nous nous sommes permis d'en reproduire à titre purement exemplatif - des extraits. Que leurs auteurs n'y voient pas une utilisation abusive de leur uvre mais, plutôt, un coup de chapeau à leur excellent travail! En effet, il est à regretter que les éditeurs n'aient pas
persévéré dans la publication - et la réactualisation - des guides descriptifs de Bulgarie et qu'aujourd'hui, il n'existe sur le marché francophone - en ce qui concerne la Bulgarie - que le "Guide du Routard: Hongrie-Roumanie-Bulgarie" dont la partie bulgare ne comprend que 82 pages (édition 98-99) aux descriptions plus que sommaires.