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La cuisine audiovisuelle

Les radios , les télévisions, les journaux, d’une interview en interview ce symposium était particulièrement médiatisé. C’est là où on peut reconnaître l’excellent travail des organisateurs.
Je me souviens d’un interview que nous devions donner - moi même, aidé par mon interprète Slavi, et deux artistes Bulgares, Magui et Garden. C’était un long entretien en direct lors d’une émission de radio, l’entretien était coupé par les informations.
L’émission commençait vers vingt trois heures, ou minuit, et durait plus d’une heure il me semble.
L’après midi même nous avions beaucoup marché, allant de vernissages en inaugurations, et sous un fort soleil je m’achetai une bouteille de Coca Cola, boisson dont j’apprécie les valeurs déshydratantes.
L’interview commença à heure dite, et après quelques questions sur mon opinion sur les arts, la femme Bulgare, Brigitte Bardot ( !) etc., elle me posa une question sur mon ressentiment au sujet de Plovdiv. Je ne sais plus pourquoi je partis dans une longue diatribe anti-américaine, sur la défiguration des murs de Plovdiv par les enseignes publicitaires de Mac Donald et de Coca Cola.
Comme la journaliste semblait partager mon anti-américanisme latent, propre à tout français, j’ai eu sûrement l’audace d’en rajouter plus d’une couche !
Après toute cette salive dépensée, quand vint la pause que nous permettait de prendre l’annonce des informations, je plongeai ma main dans mon sac et pris ma bouteille de Coca Cola pour la finir d’un jet, d’une gorgée, les lèvres accolées au goulot de bouteille plastique.
C’est quand j'eus fini ma bouteille que j’aperçus le regard stupéfait et outré de la journaliste, et l’air désespéré de mon interprète: après tout ce discours fleuve contre les firmes américaines, je ma lavais la glotte à grand coups de Coca Cola!
Un autre interview dont je garde trace, était lors du deuxième symposium.
C’était juste un petit passage – en direct – dans une émission d’information à une télé privée.
Mauvaise heure, car il fallait être présent, moi, Slavi, mon ami interprète, et mon complice collagiste Patrice, vers 7 heures du matin.
Le studio de télévision occupait une sorte d’appartement, et avant d’entrer dans le studio – dans les deux sens du terme – je regardais notre chroniqueur en direct sur un poste de télé dans le hall d’attente : image traditionnelle du speaker à la télévision, avec un fond blanc.
Je m’attendais, lorsque la lumière nous intima l’ordre d’entrer dans le studio pour rejoindre l’émission, à pénétrer dans un studio hollywoodien: point n’en faut, c’était presque dans une cuisine; pleine de bazar partout, et dans un minuscule recoin le canapé avec ses micros et son mur blanc derrière!
Mais l’illusion restituée à l’écran était parfaite !
Cela est un vrai tour de force. Et lorsque j’entends parler en France de toutes sortes de corruptions et de magouilles au sein du paysage audiovisuel français – ce que nous nommons la grande cuisine audiovisuelle – je puis dire qu’en parlant de cuisine, les Bulgares sont hors pair!

P-J Varet

Lui écrire: ARTCOLLE@aol.com

N.D.L.R.: Nous redoutions de dire que nous avions gardé ce texte de P-J Varet "pour la bonne bouche", de peur qu'il ait désormais une... dent contre nous!

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