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Article de presse sur P-J Varet

Voyez notre traduction en bas de page.

"MARITSA" le 26 février 2003

Le Français: "Victor Hugo et Lamartine étaient les premiers qui furent un lobby pour la Bulgarie!"
"Il y a des ordures ici, dans les rues, or dans les pays développés elles sont dans les têtes des gens", - dit Pierre-Jean Varet.

Pierre-Jean Varet est de ceux qui aiment la Bulgarie et ne refusent pas à l'aider. Il vit en France mais vient en Bulgarie presque tous les deux mois pour supporter un nouveau projet artistique pour lequel il a trouvé de l'argent dans sa patrie. Il s'intéresse à tous les arts mais, essentiellement, fait son effort pour l'art de collage chez nous. Il organise des expositions de Bulgares dans le monde entier, ecrit des livres, des notes de voyages et des poèmes en français et seulement pour les Français. "Plovdiv, carnet de voyage" représente des notes sur des conversations dans des taxis, des nécrologies impressionnantes sur les arbres, qui sont ecrites avec beaucoup d'humour, clin d'oeil, plaisanteries... Il a ouvert dans le Centre culturel "Château London" une exposition de six collagistes bulgares: Margarita Djarova, Vénéta Marinova, Yanko Nénov, Silvya Nétchèva, Magui Savova, Guéorgui Ouroumov. Après, il reviendra à Plovdiv pour la première de son nouveau livre de Silvya Nétchèva "Sylvia Nétchèva ou l'art retrouvé du collage" qui est complété d'un CD.

Pierre-Jean Varet, organisateur

Interview de Evelina Velitchkova

- Les Bulgares, ne considèrent-ils pas sérieusement le collage comme un art?

- Nulle part dans le monde entier, le collage n'est l'art le plus populaire. Mais s'il était populaire, en quoi serais-je utile? Je me suis occupé d'expliquer aux gens que l'art du collage est intéressant. A tous qui affirment que le collage n'est qu'une technique de la peinture, je dis: "Ouvrez l'histoire de l'art et lisez ce qu'a dit le critique et poète français Guillaume Pollinaire (il s'agit évidemment de Guillaume Apolinaire - N.D.L.T.) encore en 1910: "Tout est l'art indépendamment des matériaux." Tout le reste n'est que le bavardage des gens non-engagés à l'art.

- Comment convainquez-vous les Français de payer pour cet art?

- Il y a 10 ans, j'ai créé le Centre de documentation du collage à Serjan (Sergines - N.D.L.T.), pas loin de Paris. Il est devenu comme un musée, il y a 8000 objets enregistrés dans ses archives: livres, catalogues, documentations, photos du monde entier. C'est la dixième fois que j'organise le Salon International du Collage Moderne à Serjan (Sergines - N.D.L.T.) qui est un rendez-vous des collègues de toute la planète. J'ai 160 expositions du collage dont j'étais l'organisateur. Bien entendu je mise sur le travail des enfants qui seront une génération suivante du public et des collagistes.

- Quelle est votre arme secrète?

- Je suis de la Bretagne et les Britons (les Bretons - N.D.L.T.) ne se rendaient jamais. La France était vaincue, perdait des batailles mais la Bretagne jamais. Nous sommes robustes, opiniâtres. Notre caractère est tel que si nous avons un but, même s'il est au sommet de la montagne, nous le poursuivrons et l'atteindrons. C'est la même chose avec moi et le collage, ce que je fais pour le collage n'est pas ma carte de visite mais mon hobby.

- Pourquoi avez-vous choisi la Bulgarie pour votre mission?

- C'est une femme peintre bulgare qui m'a découvert via Internet, elle m'a invité et je suis venu. J'étais exclusivement heureux car mon organisation s'est ouverte tout-à-coup sur la Bulgarie, pour le Sud-Est. Dans la charte de notre organisation, il est noté que les auteurs des pays de transition prennent part gratuitement à nos forums. Tous les autres payent.

- Tout le monde tombe amoureux à Plovdiv et prennent l'air que les ordures ne leur font pas impression?

- Il y a des ordures ici, dans les rues, or dans les pays développés c'est dans les têtes des gens. Savez-vous ce qui m'a fait impression quand j'étais venu ici pour la deuxième fois? Vous avez changé vos anciennes poubelles pour les nouvelles, de type américain. Etrange, parce qu'en même temps vous voulez vivre à l'européenne, or vous inspirez à vous-même le mode de vivre américain. Pendant ma première visite à Plovdiv, au le restaurant "Big Ben" la musique celtique qui est proche de l'âme bretagne (bretonne - N.D.L.T.).

- Quel est votre conseil aux Bulgares?

- Ce n'est pas beau que je donne des conseils. Or je vous aime bien, j'ai beaucoup d'amis ici. Je vous demande pourquoi vous américanisez-vous mais ne vous rentrez pas dans l'histoire et ne vous vous souvenez pas que les premiers qui parlaient et ecrivaient sur la Bulgarie étaient Victor Hugo et Lamartine et non pas Mac Donalds? Pourquoi oubliez-vous que la Bulgarie est un pays francophone? Et est-ce que vous avez oublié que le premier qui a parlé de la Communauté Européenne était le général de Gaulle?

- Sommes-nous condamnés d'étre crucifiés?

- Depuis 1989 vous avez une nouvelle histoire. Vous n'êtes plus ni Turcs ni Russes, je veux dire que votre économie et votre business ne dépendent que d'une force. Vous devez la faire vous-même, les choses doivent vous plaire. Avec un vif regret, les gens ne croient pas à leurs politiciens mais à un kébaptché. On vote pour celui qui donne un kébaptché. C'est comme ça: le Kébaptché gouverne.

- Cependant, vous ne perpétuez pas le kébaptché bulgare?

- Je veux ecrire un livre sur les collagistes bulgares qui sont capables de faire l'art de tout. Ils ont des maîtres incroyables. La Bulgarie a fait naître des auteurs incroyables. Ma vie est poèsie. Comme les anciens Grecs le disent, la poèsie est l'art de l'art. Cette philosophie est ma philosophie. Ce n'est que la Bulgarie qui sait faire naître des poètes tels que Nikolaï Kantchèv, je possède son "Veilleur de nuit de l'aurore" et Vésséline Sarièv. Je leur tire mon chapeau. En France il n'y a pas de tels poètes. Maintenant je commence une série de livres sur des artistes bulgares. Dans le premier il s'agira de Silvya Nétchèva. Que les Français connaissent non seulement Sylvie Vartan et sa chanson "Maritsa" mais aussi des collages de Silvya Nétchèva. Mon livre suivant sera consacré à Migléna Savova. Mes félicitations à Margarita Djarova qui la première a parlé ouvertement à Plovdiv de l'art du collage, qui a fait un symposium et travaille pour sa popularisation. C'est juste cela que je peux apporter dans votre nouvelle histoire. Comme Robin Hood le disait, les riches doivent aider les pauvres. Je suis un Robin Hood pour le collage.

Une interview de Pierre-Jean Varet
Traduction de Svetlana Popova

N.D.L.R. sur les N.D.L.T.: Le Bulgare, qui n'est pas une langue facile, loin de là, s'apparente au Russe. Notamment par le cyrillique. Mais il a aussi la particularité de placer les articles à la fin des mots ce qui a pour effet d'encore compliquer les choses principalement dans le sens Bulgare-Français.
Certains mots, parus dans Maritsa, ont été relatés selon une certaine phonétique, d'où quelques adaptations saisies au vol.

Lui écrire:
ARTCOLLE@aol.com

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