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Question intéressante et actualité

Nous avons relevé une question intéressante parmi vos queries, c'est-à-dire les keywords (mots-clefs) que vous saisissez dans notre moteur de recherches intégré:
Qu'est-ce qui pourrait atténuer le racisme?

A l'heure où nous écrivons cet article, la seconde guerre en Irak a débuté. Nous déplorons évidemment toute manifestation de violence. Nous n'épiloguerons toutefois pas sur les raisons politiques, géostratégiques, financières ou autres qui ont pu mener à ce conflit mais nous le citons parce qu'il constitue un exemple frappant, bien qu'extrême, de ce que l'on pourrait considérer comme une manifestation de racisme. D'un côté, nous avons des Arabes musulmans ou assimilés, de l'autre des Occidentaux chrétiens ou assimilés, autrement dit des "ennemis héréditaires". Nous pouvons donc dire que ce qui oppose fondamentalement ces deux parties, c'est la religion, l'ethnie et le passé historique. Mais il existe bien d'autres raisons possibles au racisme en général, la différence de couleur de peau étant l'une des plus importantes. Nous n'allons pas ici les répertorier toutes, ce n'est pas l'objet.

Mais tout d'abord, une question de notre part: "Pourquoi vouloir seulement "atténuer" le racisme et pas le supprimer"?

Peut-être la raison réside t'elle dans le fait que, en dépit de toutes les tentatives de rapprochement, parfois couronnées de succès, malgré tous les efforts, il demeure toujours un fond de réserve, de suspicion, d'a priori, etc.

Ce qui pourrait supprimer le racisme tient finalement en peu de choses, mais c'est un peu comme pour arrêter de fumer: il suffit de dire "non". Oui mais: la pratique est une toute autre affaire!

Il suffirait par exemple d'un peu d'intelligence ou d'instruction, simplement un petit travail de recherche, pour apprendre que, sur le plan génétique, rien ne permet d'affirmer qu'un noir soit inférieur à un blanc, ceci étant vrai pour toutes les couleurs. Le monde entier est entré, par la force de l'éducation, dans le carcan des symbolismes: le blanc est synonyme de pureté, le noir décrit ce qui est mauvais. Comme la droite est habile (dexter, en latin, signifie "droite" et a donné "dexterité", sous-entendu pour les droitiers majoritaires, la gauche provient de "sinister" et être "gauche (même pour un gaucher) est utilisé pour dire de quelqu'un qu'il est maladroit... Ce qui est en haut est bon, ce qui est en dessous est mauvais (ou moins bon), tout un symbole de hiérarchie rien que dans la position dans l'espace. Il existe ainsi une foule d'exemples que l'on pourrait citer et dont il suffirait qu'on s'y intéresse pour les décortiquer, les démantibuler, les rendre hors d'état de nuire car on se rendrait compte de leur absurdité.

On commence à admettre, de nos jours, qu'un gaucher peut être tout aussi intelligent ou simplement "capable" qu'un droitier et parfois même les gauchers sont-ils plus adroits de la gauche que les droitiers!

Un peu de tolérance ne vaudrait il pas mieux que beaucoup de haine et de luttes, par exemple en ce qui concerne la religion? Ne suffirait-il pas de faire son propre examen de conscience pour s'apercevoir que, si croyants puissions-nous être, il nous arrive d'avoir des périodes de doute? Notre croyance émane d'une conviction profonde que nous nous sommes forgée, qui nous vient souvent de nos parents et que nous avons nous-mêmes testée, éprouvée par les écrits saints, des conversations à bâtons rompus, des expériences personnelles, etc. Mais en vertu de quoi pouvons-nous garantir être à coup sûr les détenteurs de la seule vérité ultime?
Qu'un individu puisse être poussé par un mouvement de foule fanatisée appartient à la politique de masses et qu'il s'en suive des débordements regrettables nous pouvons le comprendre sans pour autant le justifier ou du moins l'excuser. Mais cela ne résiste pas à l'introspection personnelle. S'il nous arrive de douter, pourquoi donc tant de véhémence vis-à-vis de personnes appartenant à une autre conviction. Nous ignorons totalement s'il nous sera un jour donné de confirmer ou d'infirmer notre propre conviction religieuse, ce ne sera d'ailleurs probablement pas possible tant que nous serons en mesure d'en témoigner par la voie classique, nous ne devrions donc pas nous arroger le droit de critiquer celle des autres. En outre, toutes les religions monothéistes préchant l'amour du prochain, ne faudrait-il pas être plus attaché à ce principe qu'à celui de se baser sur des hypothèses pour décrier ce qui est mal connu?

L'oubli du passé au nom d'une filiation commune: voilà un grand point sur lequel il est important de s'étendre.
Comme dans tout ménage (et le monde en est un gigantesque!) il arrive qu'il y ait des "disputes", plus ou moins graves et des divorces. Les enfants issus du ménage ne sont pas pour autant obligés de bannir le parent supposé responsable, ils peuvent se faire leur propre opinion en vertu de leur liberté de pensée, de leur expérience, de leurs affinités, etc...Les ruptures éventuelles ne peuvent pas supprimer les liens de parenté ni étendre les conflits dans les générations futures. Les responsables de "la dispute initiale" ne sont généralement pas irréprochables eux-mêmes, individuellement et indépendamment.
il est vrai que le passé historique peut entraîner des rancoeurs tenaces, lesquelles sont entretenues par les récits des ancêtres, la sensibilité de tout un chacun. Il suffirait pourtant de se rendre à l'évidence que le passé ne peut en aucune manière être changé, que le présent d'aujourd'hui sera le passé de demain et que la seule chose que nous puissions changer commence maintenant. Là où l'éducation joue un rôle important dans le développement du racisme ou bien le rapprochement entre les peuples, de la même manière que les écologistes prétendent (à juste titre) que nos enfants hériteront de la terre que nous leur laisserons (sous-entendu "polluée!), les parents (ancêtres et autres éducateurs des temps futurs) ne peuvent se faire les catalyseurs ou les prolongateurs de haines contractées de leur vivant (ou de leur propre hérédité). Pour s'en arroger le droit, il faudrait se donner ipso facto, la faculté de pouvoir trancher objectivement sur un point dans lequel ils sont automatiquement juges et parties, ce qui est un point de droit inadmissible, fondamentalement et mondialement reconnu.
Nous sommes tous les enfants d'un père et d'une mère, nous n'avons rien décidé du passé, nous faisons seulement partie d'une lignée à laquelle nous appartenons "par hasard" et nous aurions tout aussi bien pu voir le jour dans le camp adverse.
A moins d'envisager des générations spontanées ou l'intervention d'extra-terrestres, nous sommes bien obligés de croire à une certaine évolution et adaptation aux facteurs locaux justifiant des différences dans l'apparence extérieure. Les origines de cette évolution doivent nous amener à conclure que nous sommes effectivement tous des frères, au sens large. De toute manière, au delà des différences morphologiques, la recherche basée sur la linguistique nous prouve par la connaissance, que nous sommes tous issus d'une même couche, un même substrat. Celui-ci n'a pas forcément toujours "explosé" au cours de conflits ou de concepts tels que la tour de Babel, il peut également provenir de successions de minimes différenciations préférentielles survenues au cours des siècles (langue d'hoc et langue d'oïl, voir aussi les similitudes, ressemblances ou filiations qu'il est permis d'établir entre cyrillique et grec ancien, entre ces mêmes langues et notre français actuel, entre ce dernier et l'anglais, entre le wallon et bon nombre de termes étrangers, absolument pas français et même souvent flamands - "dringueille" vient de "drinkgeld", "ènn wasse" pour une guêpe est à apparenter avec "a wasp" en anglais - or nous sommes en présence de langues germanique et romane!)

Nous avons toutes les raisons de repousser le racisme mais on est loin d'y arriver. Pourquoi?
Par simple question de "facilité" d'une part, il est en effet plus simple de s'en tenir à ce qui nous a été inculqué que de tout remettre en question, pour une question d'agressivité naturelle de l'être humain à l'égard de tout ce qui est différent (voir nos exemples dans la rubrique "préjugés") d'autre part, parce que nous avons tous besoin d'exutoires (face aux ennuis, tracas, supérieurs hiérarchiques, etc, nous devons, par réaction, nous convaincre que nous sommes quand même bien supérieurs à quelque chose ou quelqu'un, il nous faut une... tête de Turc!), enfin, par simple comportement des moutons de Panurge. Si tant de personnes sont anti-X, ils ne peuvent pas avoir tous tort, non? Voilà donc un anti-X de plus qui sera compté dans la masse de ceux qui n'ont "sans doute pas tort". Si, de leur côté, les X font pareil à votre égard, il risque fort d'y avoir conflit. Un conflit qui ne reposerait sur rien de concret. X et Y pourraient très bien décider de se respecter mutuellement, de tolérer les différences mutuelles et donc de s'accepter. Il suffirait de le vouloir, il suffirait de changer.

Il suffirait.

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