Encore de nos jours, si l'on parle de la Russie à l'Occidental moyen, disons par exemple, à un Belge, un Français, etc. et qu'on lui demande ce que cela évoque pour lui (elle), on obtient généralement les stéréotypes suivants:

La Russie? Une immense surface, austère et froide, très froide même, la plupart du temps où il n'y a rien, désolée. Cela n'engage pas au tourisme donc, voilà déjà un premier point. De plus, tout y est surveillé, si ce n'est pas par le KGB c'est par d'autres organisations militaires, politiques ou para-politiques.

Des gens très pauvres, froids comme leur pays et distants, méfiants ou au contraire faussement joyeux, prêts à l'accolade, voire au traditionnel baiser sur la bouche (même entre hommes et avec des inconnus, bêrk!), qui parlent d'une voix grave à la Yvan Rebroff en roulant les "r" de manière ridicule, avec une haleine empestant la Vodka (de préférence frelatée puisqu'ils sont pauvres), mais prêts à vous balancer à la première occasion.

Pour lutter contre les rigueurs climatiques, ils sont emmitouflés sous d'épaisses couches de vêtements "folkloriques", vous ne sentez donc pas leur odeur caractéristique et persistante, désagréable et propre aux pays slaves. Ces gens peu hospitaliers et encore moins recommandables passent leur vie soit à souffrir des conditions de vie de leur pays, soit à espionner, quand ils ne font pas la guerre. En dehors de cela, il faut encore compter sur la mafia russe qui a depuis longtemps supplanté la mafia sicilienne, bref: "rien que du beau monde, quoi"!

Autrement, ils sont buveurs et ripailleurs, ils sont aussi coûteux en vaisselle avec leur manie de jeter chaque verre par dessus leur épaule après l'avoir vidé d'un trait. Ce sont presque des sauvages chez qui les avions tombent comme des mouches (il ne faut même pas leur tirer dessus, dira l'un de mes collègues et néanmoins ami, parti quant à lui au Congo où - c'est bien connu - la vie est beaucoup plus paisible et les gens nettement plus civilisés (?)... ils tombent tout seuls!), leurs fusées se perdent dans l'espace, polluant davantage l'univers, pendant que leurs centrales atomiques explosent. Bref, c'est un pays où tout "foire", rien ne réussit, échoue lamentablement, pas ou peu de découvertes scientifiques notoires, littérature faible et ardue, toujours a tendance politique et opprimée. On n'a pas oublié la guerre froide, diront les plus anciens, l'antagonisme avec les "bons" Américains qui nous ont sauvés (eux!) en 40-45, on a entendu dire, ou lu dans certains livres bien avisés que les Russes étaient les inventeurs des camps de concentration. Les nazis n'ont fait que leur piquer cette triste idée, honteuse, inhumaine.

Comment voudriez-vous donc, dans ces conditions, que la Russie soit appréciée et que l'on aime les Russes?  Comment voudriez-vous, dans le même état d'esprit et puisque la Russie, que tout le monde (ou presque) imagine encore comme il y a de cela quelques années, avant la chute du mur de Berlin et avant l'éclatement de l'ex-URSS., influence notoirement et a toujours influencé fortement, d'une manière ou d'une autre, les pays limitrophes, que l'on apprécie les pays de l'Est.  Russie, Slovaquie, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Machin-chouettie ou Trucaïdjan, c'est quasiment la même chose!  Et lorsque l'on rencontre quelques uns de leurs représentants, des compatriotes, par exemple du côté de la gare du Nord à Bruxelles, à proximité de la plupart des gares d'ailleurs puisque ce sont traditionnellement les lieux de haute fréquentation de prostitué(e)s, on n'est guère enchantés de voir qu'ils correspondent aux narrations faites dans les journaux (agressions d'Albanais, prostitution de Bulgares, fraudes multiculturelles de l'Est, etc.) et on préfère "leurs talons que leurs pointes".

Bon!  Ce tableau-ci n'est pas plus complet que les autres pour décrire les préjugés vis-à-vis des Russes et de la Russie.  Mais il comprend assez d'âneries et de stupidités pour qu'on s'y attarde au moins un peu, qu'on analyse tout ça avec logique et objectivité, au moyen de témoignages vécus au besoin et que l'on voie ce qu'il en est pour rétablir la vérité, chère à New Belgaria.  Car force est de reconnaître que malgré de manifestes efforts louables consentis en vue du rapprochement et de l'élargissement, les préjugés ont la vie dure.  Et il ne sera pas dit que le premier portail belge vers la Bulgarie et les pays de l'Est n'aura pas lutté jusqu'au bout!

Dans ce gigantesque chapitre consacré à la Russie, vous trouverez de très nombreux liens vers de nouvelles pages ou des chapitres plus anciens consacrés directement ou indirectement à ce sujet.  Nous ne pouvons que vous inviter vivement à y cliquer afin de compléter vos connaissances.  Gageons que vous aurez de très nombreuses et agréables surprises!