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La Croatie



République de Croatie: Histoire

De 1918 à 1989

La création d'une Yougoslavie, c'est-à-dire d'un Etat des Slaves du Sud, était l'un des objectifs de la coalition croato-serbe victorieuse aux élections hongroises de 1910. Ses membres divergeaient cependant sur les modalités de l'union au royaume de Serbie et tous rêvaient d'une formule fédérale donnant aux croates l'égalité avec les Serbes. La guerre provoquée par l'attentat de Sarajevo allait imposé une solution différente.

La première Yougoslavie (1918 -- 1941)

Après le début de la première guerre mondiale, les croates et d'autres peuples mécontents s'efforcèrent de trouver une solution en dehors de la monarchie. Le danger d'un nouvel éclatement possible du territoire national fit adhérer un grand nombre de politiciens croates à l'idée de l'union des slaves du Sud, vivant en monarchie, avec le royaume de Serbie.
Cependant en 1918, la Serbie, pays allié des vainqueurs de la guerre, imposa ses conditions. Le désir croate de créer un Etat de peuples égalitaires fut écarté au profit de l'hégémonie serbe dans le royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Avec la dissolution de sa diète, la Croatie après treize siècles d'histoire perdait son identité juridique et étatique. Le nouvel État réunit des peuples avec des ressources économiques inégales, mais aussi avec des traditions historiques, religieuses, culturelles et juridiques très différentes. Les croates, afin de dépasser la crise politique permanente, revendiquaient la réorganisation de l'état unitaire, en respectant toutes les entités historiques, mais Belgrade répondit par une répression policière qui toucha tous les domaines de la vie publique. La crise culmina en 1928 avec l'attentat contre Stjepan Radic, président du parti paysan croate et principal défenseur de l'idée de réorganisation fédérale de l'Etat. L'année suivante, le roi Alexandre Karadorvic adopta le nom de royaume de Yougoslavie et instaura la dictature. S'ensuivit une répression militaire et policière sans précédent. La scène politique croate ne manqua pas de se radicaliser. Ante Pavelic émigra et fonda le société secrète révolutionnaire et nationaliste, l'Oustacha (Insurgés), responsable de l'assassinat du roi Alexandre à Marseille en 1934. L'accord du régent Paul et de Vlatko Macek, successeur de Radic, en 1939, garantit aux croates l'autonomie interne sur le territoire de la banovina (vice royauté) de Croatie, englobant la plus grande partie des territoires historiques croates. Cependant cette révolution, rejetée par la plupart des politiciens Serbes, arrive à la veille de la guerre et ne peut sauver la Yougoslavie des Karadordevic.

Au printemps de 1941, la Yougoslavie fut dépecée par les troupes allemandes, italiennes, bulgares et hongroises. Après le refus de Vlatko Macek d'accepter la direction d'un Etat croate pronazi, Zagreb assista à l'intronisation du candidat soutenu par les Italiens, Ante Pavelic. Celui qui n'avait été que le chef d'un petit groupe d'émigrés politiques oustachis devint le poglavik (chef suprême) de l'État indépendant de Croatie (NDH), qui englobait la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Après des décennies de terreur serbe, nombreux furent les Croates à voir dans cet Etat, même sous la tutelle des forces de l'axe, la garantie de leur survie nationale. Cependant, ce gouvernement fantoche céda à l'Italie pratiquement toute la Dalmatie, introduisit, sur le modèle de l'Allemagne, une législation raciale et ne cacha pas son intention d'éliminer les Serbes en les assassinant, en tâchant de les convertir au catholicisme ou en les chassant du pays. Les opposants furent tués en masse dans des camps de concentration. Dès juin 1941, les premières unités croates de résistance s'organisèrent. Le mécontentement enfla, exploité par le parti communiste illégal de Tito qui développa un mouvement de résistance armée antifasciste : les Partisans. Ce mouvement se renforça avec le succès des alliés et, en 1945, les communistes fédérèrent la Yougoslavie et en firent un Etat totalitaire.

La seconde guerre mondiale

La création par Tito de la république socialiste fédérative de Yougoslavie fut une réponse aux problèmes nationaux toujours en suspens. La Croatie devint une république yougoslave au sein d'une construction étatique très particulière. La légitimité de l'État se fondait sur le respect des nations constitutives de la république -- théorie qui fit que l'on créa de toutes pièces une nationalité musulmane -- et sur l'idéologie communiste universelle, dont on espérait qu'elle transcenderait les nationalismes, voir qu'elle les ferait disparaître au sein d'une entité absolue : la Yougoslavie.
Le système se maintint globalement jusqu'à la mort de son fondateur ; cependant, dès 1971, le réveil du nationalisme croate se manifesta à travers des grèves étudiantes et ouvrières, après que les dirigeants croates eurent affronté la fédération sur la question de la répartition des devises monétaires entre les républiques. Ce mouvement fut parfois appelé le "printemps croate".

Le mécontentement croate s'accrut dans les années 1980. L'expansion touristique et industrielle du pays avait fait de la république l'une des plus riches de la fédération, mais les croates acceptaient de plus en plus mal la redistribution d'une partie de leurs revenus aux membres les plus pauvres de la Yougoslavie. Ce phénomène, liée à la résurgence des différences culturelles et historiques l'on pouvait observer aussi en Slovénie, fit éclater la crise politique.

Après la mort de Tito en 1980, les tensions entre la Croatie et le gouvernement fédéral dominé par les Serbes s'intensifièrent. La libéralisation économique des années 1980 fit émerger une classe de dirigeants locaux, liés à la liste communiste, qui furent les premiers à faire évoluer les demandes d'autonomie en une volonté d'indépendance complète par rapport à la fédération.

22 avril et 6 mai 1990 : élections croates remportées par le HDZ de Franjo Tudjman.
17 août 1990 : début de la rébellion des Serbes de Krajina.
22 décembre 1990 : le Parlement détermine l'élaboration de la constitution et proclame Franjo Tudjman président de la Croatie.
19 mai 1991 : référendum autorisant les dirigeants croates à poursuivre les pourparlers de confédéralisation avec la Yougoslavie ou, en cas d'échec, à proclamer l'indépendance.
13 juin 1991 : premières attaques ouvertes de l'armée yougoslave en Croatie.
25 juin 1991 : le Parlement déclare la souveraineté et l'indépendance de la Croatie, les liens administratifs et étatiques avec les autres républiques yougoslaves sont rompus.
Janvier 1992 : la communauté internationale reconnaît l'indépendance la Croatie.
1992 - 1995 : des opérations militaires libèrent les territoires occupés au sud et au centre de la Croatie.
Janvier 1998 : la dernière partie du pays occupée, à l'est de la Croatie, est réintégrée avec l'aide de la communauté internationale.


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