Prèslav (893-972) marque l'apogée du premier Empire bulgare. Aussi se distingue-t-elle de Pliska par l'ampleur et le luxe de ses constructions. On peut en juger tant par tous les vestiges qui en subsistent (la ville fut détruite par les Turcs lors de leur invasion) que par les chroniques de l'un des premiers écrivains bulgares de l'époque, Jean l'Exarque: "Plus loin, il verra les palais et les églises, écrit-il dans son Hexaméron en parlant d'un étranger qui visitera la ville, avec leurs pierres innombrables, leurs bois et leurs peintures, décorés à l'intérieur de marbre et de cuivre, d'argent et d'or... Et il sera saisi d'admiration".
Aujourd'hui, seule notre imagination pourrait faire revivre ces splendeurs, car il ne reste plus que les fondements des palais, les ruines du mur d'enceinte, quelques colonnes, des chapiteaux, des socles et des frises, des dalles de pavements en couleurs, quelques ornements de cuivre, d'argent et d'or, conservés au musée (texte extrait du "Guide de Bulgarie", publié par le "Comité du tourisme près le Conseil des Ministres de la République populaire de Bulgarie").