FAQ. informations service guide links préjugés La fraternité des languesAu gré d'expériences vécues au quotidien, lors de nos correspondances entre la Belgique et la Bulgarie par exemple, nous nous sommes souvent demandé comment tant de gens pouvaient se déchirer au nom de certaines différences ethniques, comme si les peuples provenaient de différences fondamentales, de générations indépendantes, alors qu'il est manifeste, évident que, tous, nous provenons d'une seule et même racine, laquelle s'est diversifiée au cours du temps. Lorsqu'une personne francophone entend parler allemand ou néerlandais, ses oreilles s'insurgent rapidement contre le caractère guttural, heurté et finalement peu mélodieux de ce qu'il perçoit. Dans certains cas, des connotations très péjoratives, d'autorité et de brutalité viennent à l'esprit, comme si la langage se faisait le témoin d'atrocités historiques et que celles-ci étaient le reflet de l'atavisme populaire en rapport. Cette hypothèse serait alors immédiatement battue en brèche si l'on considère que l'anglais, que le francophone apprécie vivement - le succès de la chanson anglaise est là pour en attester à souhait - est une langue aussi germanique que les deux autres citées. Oublierait-on volontiers les œuvres des hooligans au détriment de celles des nazis? Serait-il simpliste de croire en une fraternité linguistique globale sur base de ces deux seuls exemples? Pécherions-nous par excès d'optimisme en oubliant volontairement que, dans certaines langues, l'alphabet lui aussi s'oppose à une (re)connaissance fraternelle? En effet, comment oserions-nous prétendre que, par exemple, un Belge s'exprimant en français aurait des origines communes aux Bulgares alors que ces derniers utilisent une langue si différente et que celle-ci est rendue encore plus hermétique à cause de l'alphabet cyrillique, absolument incompréhensible au francophone? Et vice versa, bien sûr?
Nous allons tout d'abord, si vous le voulez bien, rappeler que bon nombre de cultures actuelles proviennent indubitablement, historiquement, de la Rome et de la Grèce antique. On retrouve, dans le français actuel, tant de racines étymologiques, notamment (mais pas exclusivement) dans le vocabulaire scientifique qu'il n'est pas permis d'en douter. Toutefois, c'est entendu, le latin utilisait déjà les mêmes caractères que nous alors que le grec disposait de son propre alphabet, allant de l'alpha à l'oméga.
Vous ne pourrez nier de nombreuses analogies avec notre alphabet latin comme nous ne pourrons pas nier les différences.
Avant d'aller plus loin dans ce dossier qui nous a vraiment emballés à la rédaction, il nous faut répondre aux détracteurs de ce que nous avançons, lesquels mettent en avant le fait que ces analogies n'empêchent pas les différences de prononciation. Ainsi, par exemple, on trouve dans les équivalences proposées, le B et le V qui sont en effet assez antagonistes. |