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STAKHANOV, la référence en matière de travail productif

Peut-être quelqu'un dans votre entourage vous a t'il déjà traité de "stakhanoviste". Si c'est le cas, cette affirmation vous a probablement intrigué, à moins que vous ne soyez bien au fait des affaires des pays de l'Est. Hé bien, rassurez-vous, il ne s'agit pas d'une insulte mais bien d'un compliment car cela signifie que vous êtes un véritable bourreau du travail et donc quelqu'un de très courageux. Mais d'où vient cette expression?

Alekseï Grigorievitch Stakhanov était un mineur et Héros du travail soviétique (Lougovaïa, gouv. d'Orel, 1905 — Donetsk, 1977).
Alors que l'Union soviétique ne parvenait pas à accomplir les normes fixées par le plan quinquennal, les dirigeants soviétiques cherchèrent à renforcer «l'émulation socialiste» en réintroduisant le salaire individuel (en fonction de la production de chacun) et en exhortant les travailleurs à dépasser les normes. C'est ainsi que le gouvernement soviétique fit la plus large publicité à l'exploit accompli le 31 août 1935 par Stakhanov, mineur du Donbass, qui réussit à extraire 105 tonnes de charbon, soit quatorze fois la norme; par la suite, il accomplit d'autres performances à la tête de son équipe. Le stakhanovisme succéda ainsi au mouvement des «volontaires de choc» oudarniki; les stakhanovistes reçurent des récompenses matérielles et honorifiques, Stakhanov lui-même devenant fonctionnaire au ministère de l'Industrie et député au Soviet suprême. Par la suite, il fut démontré que nombre de records attribués à des individus avaient en réalité été accomplis par des équipes de travailleurs.

La situation actuelle dans les mines d'Ukraine

Enquête parue sous le titre "Les derniers mineurs du pays de Stakhanov" (L'Humanité)

À Donetsk, capitale du charbon, on parle plus du Donbass que de l’Ukraine. Mais les problèmes que connaît l’industrie du charbon sont considérables.

La moitié des mines du Donbass sont laissées à l’abandon mais ils sont encore 100 000 mineurs à descendre tous les jours au fond de la peur et à réclamer des mois, voire des années de salaires impayés.

" Dans la mine, chacun a sa propre peur, mais ceux qui descendent pour travailler ne doivent pas y penser ; chacun de nous doit se dire que c’est un travail comme les autres. " (Sacha, mineur).

Nous sommes ici dans l’immense bassin charbonnier du Donbass, en Ukraine ; la région de Donetsk est la plus importante avec 100 000 mineurs. Depuis le début octobre, des " gueules noires " campent dans le parc de la mairie de Lugansk - deuxième ville du Donbass. Ils manifestent et réclament des mois, voire des années de salaires impayés. À l’approche de chaque élection présidentielle, les mineurs en profitent pour revendiquer leurs droits : prise en compte des temps de transport dans le salaire, de meilleures retraites, et surtout sur une révision générale de la sécurité et des équipes de secours.

" Le problème des accidents dans la mine est un facteur qui pèse lourd dans les conditions de vie des mineurs. Les équipements sont très vétustes, les réparations sont insuffisantes et les dirigeants sont incompétents ou insouciants. Chaque million de tonnes de charbon extrait est réputé coûter la vie à " un mineur et demi " - un chiffre vingt fois plus important que dans les pays occidentaux ", s’emporte le président du syndicat indépendant, Nikolai Volinko.

À l’intérieur de l’usine de traitement du charbon de la mine Stakhanov - construite dans les années soixante par une société d’État française, et depuis dix ans maintenant à l’abandon - des herbes folles, des arbustes, ont poussé là où il a plu. Pour les mineurs du Donbass, l’image quasi mythique du mineur Stakhanov a depuis bien longtemps disparu. " L’État nous a abandonnés. Nous venons tous les jours pour ramasser ce que nous pouvons sur le territoire de cette ancienne mine ; nous prenons des morceaux de bois pour nous chauffer, des pierres, de la ferraille pour réparer la maison. Cette mine nous appartient encore ", explique Oleg, ancien mineur.

A. Stakhanov, mineur de fond à Donetsk réussit en 1935 à extraire 102 tonnes de charbon en un poste de travail de 10 heures et donna naissance à toute une mythologie du travailleur soviétique, ainsi qu’à une organisation du travail basée sur le rendement, la discipline et la répression. Depuis la chute du communisme, le temps est " retourné en arrière ". Les cités minières sont de plus en plus désertées. Sur les 300 mines en activité, il y a dix ans, seulement la moitié fonctionne encore. Mais derrière toute cette noirceur, il faut parler du courage des syndicats indépendants qui se battent pour les mineurs.

 

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